RICHMOND, BC, le 3 nov. 2016 /CNW/ – Selon le rapport d’enquête (A15P0147) que le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd’hui, l’atterrissage forcé d’un aéronef Beechcraft A36 Bonanza sur l’autoroute 97 au nord-est d’Osoyoos (Colombie-Britannique), en juillet 2015, a été causé par une perte de puissance du moteur qui a probablement été privé de carburant par un bouchon de vapeur.
Le 7 juillet 2015, vers 16 h 45, heure avancée du Pacifique, le pilote, seul à bord de l’aéronef privé Beechcraft A36 Bonanza (C-GPDK), est parti de l’aéroport municipal d’Oliver (Colombie-Britannique) à destination de l’aéroport de Boundary Bay. Environ six minutes après le décollage, l’aéronef a subi une perte de puissance du moteur et le pilote a effectué un atterrissage forcé sur l’autoroute 97. L’aéronef a heurté un camion et un poteau électrique avant de s’immobiliser sur le bord de la route. Un incendie après impact a détruit la majeure partie de l’aéronef. Le pilote est parvenu à sortir, mais a subi des brûlures graves.
Les résultats de l’enquête indiquent qu’il est probable que le moteur de l’aéronef ait été privé de carburant par un bouchon de vapeur, ce qui a provoqué la perte de puissance. Un bouchon de vapeur se produit lorsque le carburant, qui est normalement liquide, se transforme en vapeur alors qu’il se trouve toujours dans le circuit d’alimentation en carburant. Cette transformation réduit la pression de la pompe de carburant, modifie le débit de carburant et peut causer une perte de puissance temporaire ou complète du moteur. Le pilote avait déjà vécu des fluctuations de débit carburant et des pertes de puissance de moteur lors de vols précédents avec l’aéronef C-GPDK, mais il avait alors réussi à rétablir le fonctionnement et la puissance normale du moteur. Il se pourrait que le pilote ait tardé à choisir un lieu d’atterrissage forcé parce qu’il était parvenu antérieurement à rétablir la pleine puissance du moteur. À ce moment, il n’était plus possible d’atteindre l’aéroport le plus proche, et il a donc choisi l’autoroute 97, qui était alors la meilleure solution de rechange pour atterrir d’urgence.
Des rapports d’enquête antérieurs du BST ont déjà documenté les risques que posent les incendies après impact pour la sécurité aérienne. En 2006, le BST a émis une recommandation visant à réduire le nombre d’incendies après impact dans le cas d’accidents offrant des chances de survie. L’aéronef C-GPDK n’était équipé d’aucun des matériaux, technologies ou composants suggérés par la recommandation A06-10, et rien ne l’obligeait à en être équipé. Si les aéronefs ne sont pas équipés de composants de circuit carburant résistant à l’écrasement capables de confiner le carburant ou de systèmes éliminant les sources d’incendie, il y a un risque accru de blessure ou de décès attribuable à un incendie après impact.
Voir la page d’enquête pour plus d’information.
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