DMONTON, le 28 avril 2015 /CNW/ – Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd’hui son rapport d’enquête (A14W0046) sur l’incursion sur piste qui est survenue à l’aéroport international de Calgary (Alberta) le 29 mars 2014. Il n’y a eu aucun blessé, et l’aéronef et la propriété de l’aéroport n’ont subi aucun dommage.
Le 29 mars 2014, alors qu’il faisait noir, des membres du personnel de maintenance d’Air Georgian Limited ont fait circuler un aéronef à turbopropulseurs Beech 1900D de l’entreprise vers une plateforme d’attente de circulation adjacente à la piste 29. Un contrôleur de la circulation aérienne leur avait demandé de circuler vers le nord depuis les installations de l’entreprise pour se rendre à la plateforme d’attente de circulation. Les membres du personnel de maintenance ont circulé par erreur vers le sud-ouest des installations de maintenance avec l’aéronef. Une incursion sur piste s’est produite lorsque l’aéronef est entré à l’extrémité sud d’une piste en service (la piste 17R). Un Boeing 737 au départ venait de décoller au moment où le Beech 1900D est entré sur la piste.
L’enquête a révélé que la formation du technicien d’entretien d’aéronef (TEA) ne l’avait pas bien préparé à la manÅ“uvre d’un aéronef dans un grand aéroport pendant la nuit. Par conséquent, le TEA n’a pas suivi correctement les instructions de circulation, ce qui a causé l’incursion sur piste. L’enquête a également permis de découvrir que le contrôleur au sol ne lui a pas attribué de code de transpondeur, comme le prévoient les procédures de contrôle du trafic aérien. Un code de transpondeur permet d’identifier avec certitude un aéronef à l’aide du radar de surveillance des mouvements au sol; le contrôleur en service sait ainsi où se trouve l’aéronef qui circule. L’enquête a également révélé que l’aéroport n’exige pas de contrôle intégral des véhicules en service sur une voie de circulation, sauf lo! rsque la visibilité est faible ou réduite. À cause de cette situation et de l’absence de code de transpondeur permettant d’identifier la cible à l’aide du radar de surveillance des mouvements au sol, le contrôleur a présumé, à tort, que l’aéronef était un véhicule circulant au sud des installations de l’entreprise.
Par suite de cet événement, la Calgary Airport Authority exige maintenant que les TEA qui remorquent ou font circuler des aéronefs dans l’aéroport suivent une formation appropriée et détiennent un permis d’exploitation de véhicules côté piste. Tous les véhicules sur une voie de circulation doivent maintenant avoir un transpondeur de manière à pouvoir être identifiés par les contrôleurs de la circulation aérienne. Air Georgian a révisé ses procédures de circulation et de remorquage d’aéronefs dans les aéroports, et a amélioré la formation de son personnel de maintenance.
Cette question, qui est considérée comme l’un des principaux risques pour le système de transport, figure sur la Liste de surveillance 2014 du BST. Aux aéroports canadiens, il faut mettre en place de meilleures façons de procéder et des systèmes anticollision améliorés.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n’est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
Daphné Savard occupe le poste d’administratrice du site ou webmestre ainsi que celui de responsable des relations avec les annonceurs et les lecteurs.
Commentaires