MONTRÉAL – Nombre de mots : 530 – Temps de lecture : 3 minutes. Se tiendra à Montréal, du 15 au 18 avril 2019, au Palais des Congrès de Montréal, sis entre le centre-ville de Montréal et le Vieux-Montréal, comme chaque année, depuis peu, la Semaine internationale de l’aérospatiale organisée par Aéro Montréal.
Airbus et Bombardier sont deux des cinq ‘partenaires’ or ce qui annonce les couleurs.
Le lundi sera consacré au Séminaire sur la défense et les véhicules autonomes aériens.
Dès le premier panel intitulé ‘Les grandes entreprises québécoises en défense – Ce que l’industrie québécoise peut faire pour avoir du succès dans les prochains grands projets d’acquisition’, nous savons où se dirigera le Séminaire car si Airbus Defence and Space Canada y est représenté par son omniprésent président, Simon Jacques, qui depuis trois ans mais encore plus depuis le Love-In Airbus – Bombardier d’octobre 2017, est de tous les évènements aérospatiaux d’importance au Canada. Mais malheureusement, aucun représentant des avionneurs américains Boeing et LockheedMartin.
Il en sera de même lors des autres présentations.
Notons que lors du panel ‘Intégrer les véhicules aériens autonomes dans l’aviation (UTM), l’unique conférencier annoncé est Frank Matus, directeur au développement des affaires aviation numérique – Amérique chez Thales, le grand complice d’Airbus avec Safran, anciennement SNECMA. Tous les Airbus sont équipés de systèmes Thales dont les tubes Pitot du vol Air France AF447 et Safran de préférence à des systèmes américains.
Quant au mardi, il sera destiné au Sommet chaîne mondiale d’approvisionnement 2019.
De 9h10 à 9h50, sera repris le Love-In d’octobre 2017 alors que se retrouveront sur le même plateau Alain Bellemare, pdg de Bombardier et, Philippe Balducchi, pdg de la Société en commandite avions C Series, renommé récemment en toute discrétion, Société en commandite Airbus Canada.
Là encore, aucune trace d’un représentant de Boeing ou de LockheedMartin.
Les grands OEM américains ne doivent certainement pas être assez connus et leurs produits assez réputés.
C’est certainement oublier que LockheedMartin offre son F-35 Lightning II et Boeing, son F-18E/F Super Hornet au remplacement des McDonnell Douglas F-18 Hornet de l’Aviation royale canadienne (ARC-RCAF), Boeing son KC-46A Pegasus à celui des Airbus CC-150 Aurora et son P-8A Poseidon à celui des Lockheed CP-140 Aurora (P-3 Orion).
À moins qu’à Ottawa, le gouvernement Libéral de Justin Trudeau ait déjà décidé de jeter son dévolu sur les produits d’Airbus que sont l’avion de combat Typhoon, le ravitailleur en vol A330MRTT et l’avion de patrouille maritime A320MPA, un avion de papier, pour satisfaire aux besoins de l’Aviation royale canadienne et ainsi remercier l’avionneur européen d’avoir ‘sauvé’ le CSeries.
Est-ce une simple coïncidence, un aléa du calendrier ou autre chose.
Ne soyons pas naïfs.
Mais lors de l’édition 2018 de l’événement, Airbus et Bombardier occupaient déjà toute la scène. Il faut dire que nous n’étions que huit mois après le Love-In Airbus-Bombardier qui vit l’avionneur franco-germano-espagnol se faire donner sur un plat d’argent le programme CSeries par l’avionneur québécois qui avait vu plus gros que son ventre et par le gouvernement du Québec, celui du Libéral Philippe Couillard, de toute évidence, incompétent et affolé.
En réalité, la Semaine n’a d’international que le nom.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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