LE BOURGET – Tous les jours du Salon, aussi bien lors des jours ouverts uniquement aux professionnels soit du lundi au jeudi inclusivement que lors des jours ‘grand public’, les vendredi, samedi et dimanche, les démonstrations en vol s’amorcent à 13h30 sauf si météo contraire comme jeudi qui se traduisit par un report d’environ une heure.
Lors des vingt dernières années s’y sont succédés parmi d’autres le Boeing 777, le Bell/Boeing V-22, l’Airbus A380, le NorthropGrumman B-2A, l’Eurocopter Tigre et X3, le Lockheed Constellation de Breitling, Eurofighter Typhoon, MiG-29 et Sukhoi SU-30MKI qui s’y écrasèrent respectivement en 1989 et 1999.
Le grand absent si attendu de tous fut très certainement le Lockheed Martin F-35 Lightning II qui fit faux bond comme il le fit l’an dernier à Farnborough International.
Lors de cette édition, ce fut le Bombardier CS300 aux couleurs du constructeur qui ouvrit le spectacle aérien et évolua pendant neuf minutes devant une grande foule particulièrement au balcon du chalet de Bombardier, stupéfaite par le silence de ses deux PW1500 de Pratt & Whitney.
Suivirent les Airbus A380 et A350 qui n’en étaient pas à leur première apparition au Salon du Bourget. Lors de l’édition 2013, l’A350 dont le vol inaugural avait eu lieu quelques jours avant, effectua un passage au dessus du Bourget en provenance de Toulouse-Blagnac.
Le premier avion de combat suivit. Le chasseur bombardier Dassault Rafale par ses virages à fort G et les montées fulgurantes ravit encore cette année le public tout en interrompant par le bruit émis par ses deux réacteurs SNECMA M88 en post combustion, toutes conversations dans les chalets.
Plus silencieux, les sept prochaines minutes seront agrémentées par les manœuvres en vol du jet d’affaires à large cabine et ultra long rayon d’action en cours de certification Dassault Falcon 8X propulsé par trois PW307D de Pratt & Whitney Canada.
Une pause du bruit de réacteur sera donnée par le vol d’un monomoteur à piston d’acrobatie de construction allemande Extra C330 piloté par Catherine Maunoury, directrice du Musée de l’Air et de l’Espace sis dans l’ancienne aérogare de l’aéroport Paris – Le Bourget.
L’unique prestation de la part d’un hélicoptère lors spectacle fut celle d’un NH-90 Caïman de l’Armée de terre, biturbine européen de transport militaire de la classe des 11 tonnes conçu en coopération entre la France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas, rejoints par le Portugal en juin 2001 et la Belgique en 2006. Il est produit par NH Industries, une coentreprise européenne qui comprend Airbus Helicopters, AgustaWestland et Stork Fokker..
Le vol d’un Fouga CM170 Magister dont le premier vol remonte à 1956, l’avion d’entrainement avancé au sein des forces aériennes de la France, de l’Allemagne, d’Israël et de la Belgique entre autres ainsi que l’avion de la Patrouille de France de 1964 à 1981, rappela des souvenirs au plus ancien comme moi.
L’avion de transport tactique militaire Airbus A400M en fut à sa deuxième apparition au Salon du Bourget. Le 9 mai dernier, un exemplaire destiné aux forces      aériennes de Turquie s’écrasa aux installations du constructeur en Séville en Espagne lors d’un test en vol pré-livraison.
La grande surprise du Salon fut la démonstration du second avion de combat, le sino-pakistanais JF-17 Thunder qui réussira, lui aussi, assourdir la foule à des kilomètres.
Le silence fut de retour en force avec le vol de démonstration d’un gros porteur bi réacté à large couloir Boeing 787-9 Dreamliner aux couleurs de Vietnam Airlines. Après plus de trois ans de retard, au total dix 787-8 et 787-9 sont assemblés tous les mois aux usines d’Everett dans l’état de Washington et de Charleston, en Caroline du nord. Déjà plus de 282 des 1105 commandés sont en service aux quatre coins du monde y compris au sein d’Air Canada.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
Commentaires