Les résultats annuels de Bombardier sont mal accueillis par Daniel Bordeleau.

Les résultats annuels de Bombardier sont mal accueillis

• Les investisseurs ont mal réagit à la publication des résultats financiers du quatrième trimestre de 2013. Avec un bénéfice net ajusté de 0,07 cents par action comparativement à 10 cents l’an dernier, ils sont inférieurs aux attentes des analystes qui avaient prévu 11 cents par action. De plus certaines déclarations faites par les dirigeants de l’entreprise durant la conférence téléphonique qui réunissait le président de Bombardier, Pierre Beaudoin, le chef de la direction financière, Pierre Alary, les analystes financiers et les journalistes ont inquiété les investisseurs.
• L’action de catégorie B est tombée de 36 cents ou 8,9% à 3,68 $ à la bourse de Toronto, son plus bas niveau depuis le mois de décembre 2012.

Des marges de profits insuffisantes

• Le premier sujet d’inquiétudes est l’annonce que les marges de profit avant intérêts et taxes pour les deux divisions, aéronautique et transport, ne progresseraient pas comme annoncé précédemment par Bombardier. Dans le cas de la division Aéronautiques, elles seront de 5% plutôt que les 6 % espéré et dans le cas de la division Transport, elles voisineront les 6 % alors que Bombardier avait promis de les faire remonter à 8%.
• Pire encore, l’entrée en service du CSeries ne permettra pas de faire remonter la marge de profit de la division aéronautique avant 2017 au mieux. Les avions qui seront livrés au cours de deux premières années rapporteront très peu de profits et les premiers seront même fabriqués à perte en raison des concessions de prix que Bombardier a du consentir aux premiers acheteurs et en raison des coûts additionnels entraînés par le report de l’entrée en service du nouvel avion.

Le coût réel du CSeries

• Pour compléter les mauvaises nouvelles, Bombardier a annoncé une nouvelle façon de comptabiliser le coût de développement du CSeries. Lors du lancement officiel du projet en 2008, ce coût avait été fixé à 3,4 milliards $. Il vient de passer à 4,4 milliards $
• Bombardier a dépensé 3,3 milliards $ jusqu’à maintenant et il faudra investir encore 750 million d’ici l’entrée en service de l’avion auxquels il faut ajouter 300 millions en frais d’intérêts.
• Les deux dirigeants de Bombardier ont beaucoup insisté sur le fait que le chiffre de 3,4 milliards $ a été calculé en utilisant les principes comptables GAP qui étaient en vigueur au Canada en 2008; ce montant aurait été de 3,9 milliards $ en utilisant la méthode IFRS. Le nouveau montant de 4,4 milliards $ a été calculé en utilisant la méthode comptable IFRS, ce qui rendrait impossible sa comparaison avec les prévisions de 2008.
• Par ailleurs, Bombardier disposerait de liquidités de 4,8 milliards $, Ce qui selon la direction serait suffisant pour compléter les projets en cours. Certains analystes ont toutefois affirmé que c’était tout de même un peu serré.

Tout va bien madame la marquise.

• Le FTV3 est sur le point de prendre son envol.
• Les problèmes du CSeries se limiteraient aux logiciels de l’avion, et pas uniquement à ceux qui contrôlent les commandes de vol. Ces logiciels ne sont pas encore arrivés à maturité, mais ils progresseraient de façon satisfaisante.
• Cette lente maturation profitera aussi aux avions Global 7000 et 8000, puisque ceux-ci partagent plusieurs systèmes avec le CSeries, dont les commandes de vol électriques.
• Les FTV1 Et FTV2 ont effectué une centaine d’heures de vol jusqu’à maintenant. Il est toujours prévu d’en effectuer 2400 bien que Transport Canada pourrait décider de créditer certains essais au sol comme heures de vol.
• Les problèmes de fabrication des pièces en composite du Lear 85 sont sous contrôle et la FAA devrait autoriser le premier vol d’une semaine à l’autre.
• En 2014, Bombardier prévoit livrer 200 avions d’affaires, 20 de plus qu’en 2013, et 80 avions commerciaux, 25 de plus qu’en 2013.

Daniel Bordeleau

Daniel.h.bordeleau@infoaero.net

 

Les résultats financiers de Bombardier 4e trimestre 2013
En millions de dollars américains, sauf les données par action TSX : BBD.B
Â	2013		2012
Â	4e trimestre	Exercice complet	4e trimestre	Exercice complet
Revenus	5 300	18 151	4 600	16 414
Dont :  Bombardier Aéronautique RAII Bombardier Transport RAII	  2 873 93 2 451 92	  9 385 418 8 766 505	  2 597 84 2 028 (83)	  8 766 390 7 776 246
Bénéfice net ajusté	129	608	181	671
Bénéfice net ajusté par action	0,07	0,33	0,10	0,36
RAII : Résultat avant charges de financement, revenus de financement et impôts sur le résultatÂ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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