SAINT-HUBERT – En ce premier jeudi de 2016, en fin de matinée, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de Développement économique et ministre responsable de l’Agence spatiale canadienne (ASC), Navdeep Bains, annonça en conférence de presse au siège de l’Agence spatiale canadienne (ASC) à Saint-Hubert, en banlieue sud de Montréal, l’octroi d’un contrat de 1,7 million de dollars à Neptec Design Group. Ce montant permettra à l’entreprise d’Ottawa de créer un nouveau système de vision évolué qui sera installé sur Dextre.
En service en 2020, ce système de vision utilisera une combinaison de trois capteurs : un laser 3D, une caméra haute définition et une caméra infrarouge, pour aider à l’inspection et à l’entretien de la structure vieillissante de la Station spatiale internationale (ISS).
Dextre, le robot télémanipulateur à tout faire à deux bras conçu par l’ASC à bord de l’ISS mais contrôlé depuis le sol, utilisera ce système pour inspecter les surfaces externes de la station et repérer tout signe d’endommagement. L’environnement hostile de l’espace engendre des conséquences néfastes sur la Station : en plus du vieillissement naturel des matériaux du laboratoire spatial, de petites météorites et des débris orbitaux entrent souvent en collision avec la station. À peu près de la taille d’un four à micro-ondes, le nouveau système de vision révèlera des dommages souvent invisibles à l’Å“il nu ou qui se situent à des endroits difficiles à atteindre ou à voir. Il évitera la tenue de sorties extravéhiculaires des équipages qui pourront se consacrer alors à d’autres tâches.
À l’heure actuelle, ces inspections sont effectuées à l’aide de caméras installées sur le Canadarm2 et Dextre, de photos prises par l’équipage depuis l’intérieur de la SSI, ou d’autres prises par des astronautes lors de sorties dans l’espace, des opérations qui demeurent risquées.
Le nouveau système de vision pourra être contrôlé depuis le Johnson Space Center de la NASA, à Houston, au Texas, ou depuis le siège social de l’ASC, à Saint-Hubert.
La Station spatiale internationale (ISS) souffre du vieillissement naturel de ses matériaux, sans compter qu’elle évolue dans un environnement hostile où de petites météorites et des débris peuvent entrer en collision avec elle.
Cette technologie est issue d’une longue série de systèmes de vision de Neptec, dont un système de caméra laser installé sur le Canadarm2 ayant servi à inspecter les tuiles des navettes spatiales américaines. Des capteurs de rendez-vous et d’amarrage ont également été utilisés sur les vaisseaux de ravitaillement Cygnus d’Orbital ATK pour faciliter l’amarrage à l’ISS.
Le ministre Bains accompagné de Greg Fergus, secrétaire parlementaire, de Sherry Romanado, députée de Longueuil—Charles-LeMoyne ainsi que de l’astronaute Jeremy Hansen et du président de l’Agence, Sylvain Laporte, souligna que ‘Investing in the optical technology for space will also give Canadians an edge here on earth…The technology also has applications in mining, undersea oil and gas infrastructure, and self-driving vehicles’.
Il continua dans la même veine en rappelant que ‘Designing and developing technology for the International Space Station has allowed Canadian space companies to become world leaders in space robotics and optics. The Government of Canada is pleased to contribute this new technology that combines these strengths, while giving the world a new vantage point on the International Space Station’.
Monsieur Bains évoqua aussi que la technologie du Canadarm ‘help service nuclear power stations, repair pipelines on the ocean floor, provide remote servicing of utilities powerline, cleans up hazardous waste’ et ajouta ‘as a surgical tool is more precise than any human hand’.
Le Ministre réitéra que les investissements dans les technologies spatiales permettent au Canada de maintenir sa position de chef de file de l’innovation dans le secteur spatial et de demeurer un partenaire international fiable dans le domaine de l’exploration spatiale. Ces investissements font avancer l’innovation et le développement technologique au bénéfice des Canadiens sur Terre. Monsieur Bains ajouta que ces technologies seront peut-être même utilisées selon lui pour des missions qui ne sont pas encore prévues comme le retour sur la lune.
En sa qualité de ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de Développement économique, le ministre Bains conclut que son objectif est ‘to help Canadian business to grow, innovate and export’…to create high talented good quality jobs and stimulate the Canadian economy’.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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