MONTRÉAL – Nombre de mots :  796 – Temps de lecture : 5 minutes.
Nos lecteurs entendent parler presque tous les jours de protectionnisme des USA depuis l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
C’est étonnant comme des journalistes peuvent propager des fausses informations avec autant d’insistance.
Prenons l’exemple de l’aérospatiale.
Nous apprenons que la NASA a reconduit son contrat de maintenance de 10 ans de sa flotte d’hélicoptères au profit groupe Airbus! Et ce, en plaine pandémie alors que l’industrie aéronautique mondiale est par terre, aux USA comme dans le Monde entier!
Imaginez un seul instant que le CNES français ou l’ASE confient a une entreprise américaine la maintenance de sa flotte, qu’elle soit d’hélicoptères ou de n’importe quelle autre plateformes volante.
C’est tout simplement impensable.
Soyons clair les USA représentent le pays le moins protectionnisme au monde. Cette situation perdure depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, ou, pour relancer l’économie mondiale mis à mal par des millions de morts les Président qui se sont succèdes à la Maison Blanche ont favorisés exagérément les partenaires commerciaux étrangers, en permettant à des pays ,comme la Chine…! De bénéficier de ‘’la clause de la nation la plus favorisée ‘’, autrement dit de ne pas appliquer de droits de douanes aux importations. Pendant ce temps, ces pays bénéficiaires appliquent et continue d’appliquer des taux sur les produits américains importés jusqu’à 300% (exemple du lait américain importé au Canada).
En matière aéronautique, la situation est en fait encore plus déséquilibrée.
Alors que les compagnies aériennes américaines peuvent acheter leur avions là où ils le souhaitent, sans intervention de l’état, il en est exactement a l’opposé dans biens des pays, en particulier en Europe.
Pour prendre comme exemple la France, qui est en matière aérospatiale un des états les plus protectionniste au monde.
Savez-vous par exemple que pour qu’Air France puisse acheter un avion Boeing :
Autre exemple, dans le domaine spatial. Dans les années 2000, j’ai eu l’opportunité de travailler comme Business unit Manager pour la Société Alcalel Fabrisys à Bruxelles. Cette filiale du groupe Alcatel réalisait les harnais électriques des satellites (Rosetta, Mars Express, Venus Express, Hershell, Goce, Planck etc. j’étais obligé de signer des documents comme quoi, la société s’engageait à ce qu’il n’y ait aucun composant américain a bord de ces satellites. Pour information, comme il est impossible de réaliser un satellite sans composant américains, j’étais donc obligé de signer des faux documents.
Sur la même période, j’ai été sollicité pour utiliser les budgets de l’Agence Spatiale Européenne qui nous était octroyé pour participer au financement de l’avion A 380. C’était bien sur un moyen d’assurer illégalement le financement de cet avion qui fut un fiasco commercial.
Enfin, faut-il rappeler, que lors de l’attribution des contrats de fourniture sur les Airbus A380, le contrat de fourniture des inverseurs de poussée avait été remporté par BF Goodrich. Lorsque le Président français Jacques Chirac à l’époque a appris la nouvelle, il a téléphoné immédiatement au V.P des approvisionnements d’Airbus et lui a dit que :’’ Cette partie revient à la France et ce n’est pas négociable’’. Le débat était clos, le contrat a été signé avec le concurrent français.
Ce genre d’exemple, je pourrais vous en citer des centaines.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
Commentaires