Notes d’allocution
L’honorable James Moore, C.P., député
Ministre de l’Industrie
Québec (Québec)
Le 1er décembre 2014
La version prononcée fait foi
Je vous remercie, Jean-Yves, de cette aimable présentation.
Bonjour à tous et merci de votre présence ici aujourd’hui.
Je suis toujours content de me rendre à Québec, une ville au passé si riche, et l’une des villes les plus dynamiques au pays. Je suis tout particulièrement heureux d’être ici, à l’Institut national d’optique, un organisme qui ne cesse d’innover à l’échelle internationale. Je suis heureux de voir Jean-Yves Roy, qui s’est joint à moi dans le cadre de la délégation commerciale canadienne lorsque nous avons visité les Pays-Bas en mars.
Notre gouvernement travaille d’arrache-pied afin d’appuyer les familles et les entreprises dans la grande région de Québec.
Par exemple, le contrat pour le marché du Manège militaire sera bientôt attribué, ce qui concrétisera notre engagement de reconstruire cette pièce maîtresse du paysage architectural et historique de Québec. Et la côte Gilmore est maintenant ouverte à longueur d’année.
Et aujourd’hui, je suis parmi vous pour annoncer d’autres bonnes nouvelles pour la région.
Comme vous le savez, le premier ministre Harper était des vôtres pour célébrer le 25e anniversaire de l’INO l’an passé. Il m’a confié que vous lui aviez réservé un accueil des plus chaleureux.
Il avait souligné le fait que l’INO est un véritable symbole de fierté pour le Canada, tant au pays qu’à l’étranger.
L’Institut a été depuis sa fondation et demeure un véritable catalyseur de l’économie dans la grande région métropolitaine de Québec. Il fournit 200 emplois de haute qualité, détient 206 brevets et est à l’origine de 29 sociétés dérivées, dont TerreAction, FISO Technologies et Optel Vision, pour ne nommer que celles-là , des entreprises qui représentent plus de 1 000 emplois bien rémunérés.
L’INO, qui dispose d’un budget annuel de 33 millions de dollars, et ses partenaires contribuent pour plus d’un demi-milliard de dollars à l’économie du Canada chaque année. Les activités de l’INO produisent un effet de levier de dix pour un.
Par exemple, chaque dollar investi dans l’Institut représente dix dollars de croissance économique. Également, pour chaque emploi créé à l’INO, neuf autres emplois sont créés ou maintenus dans l’économie canadienne, dont six au Québec.
Les activités de recherche de l’INO ont contribué à la naissance de plusieurs entreprises dans la région de Québec. L’Institut est un véritable chef de file dans son domaine. Il s’est acquis une solide réputation à l’échelle nationale et internationale grâce à ses percées technologiques intégrant l’optique et la photonique.
Plus récemment en mai dernier, l’INO a remporté le prix Celestica de l’Association canadienne des technologies avancées, proclamant l’INO comme le meilleur centre de recherche canadien, capable d’appuyer des partenaires dans leur positionnement de commercialisation.
Félicitations à l’INO pour ses nombreuses réalisations.
Bien entendu, grâce en partie aux efforts de la sénatrice Fortin-Duplessis, notre gouvernement est un partenaire étroit de l’Institut depuis les tous débuts. Nous avons investi près de 200 millions de dollars dans les activités de recherche-développement qui sont menées ici.
Par exemple, notre gouvernement a contribué, par l’entremise de l’Agence spatiale canadienne (ASC), au développement du Microflow, un cyclomètre en flux, par l’INO.
Ce dispositif médical est utilisé dans les hôpitaux pour l’analyse du sang pour diagnostiquer les maladies. Cet équipement pèse généralement des centaines de livres, et il faut un spécialiste pour interpréter les résultats. L’INO a mis au point un cyclomètre de la taille d’une boîte à souliers qui donne des résultats instantanés et ne requiert pas les services d’un spécialiste pour interpréter les résultats.
Cet équipement, qui a été développé en partenariat avec l’ASC, a été mis à l’essai récemment par le commandant Chris Hadfield à bord de la Station spatiale internationale lors de sa récente mission qui a remporté un énorme succès.
Comme la plupart d’entre vous le savent, le Canada participe également au projet du télescope spatial James Webb, le successeur du célèbre télescope spatial Hubble.
Le télescope spatial James Webb, qui sera envoyé dans l’espace en 2018, sera le télescope spatial le plus puissant jamais construit. Je suis heureux de vous dire qu’INO a fabriqué les miroirs, le revêtement optique et les surfaces de raccordement — tous des composantes clés de son détecteur de guidage de précision.
Et aujourd’hui, nous sommes ici pour lancer le prochain projet majeur issu de notre partenariat.
Je suis heureux d’annoncer un marché de 650 000 $ entre l’Agence spatiale canadienne et l’Institut national d’optique pour la mise au point et l’essai d’un détecteur thermique pouvant servir à la télédétection des nuages de glace dans les régions froides des pôles.
Il s’agit du premier projet de cette nature, et il a le potentiel d’être commercialisé à l’échelle de la planète, positionnant le Canada comme chef de file de cette technologie.
Quelle est l’importance de cette technologie?
Ces nuages de glace contribuent à donner naissance aux masses d’air froid et sec qui sont à l’origine des tempêtes hivernales inhabituelles qui surviennent sous les latitudes moyennes, où la majorité des Canadiens vivent.
Si les satellites pouvaient mesurer ces nuages et leur incidence sur le refroidissement atmosphérique, les météorologues pourraient mieux prévoir les tempêtes sévères qui touchent les Canadiens et coûtent des millions de dollars à notre économie.
Vous êtes sans doute d’accord avec moi pour dire que mieux prévoir les tempêtes hivernales serait un grand pas en avant.
Imaginez si cette technologie était disponible avant que les tempêtes violentes, dangereuses et coûteuses ne se produisent. Avec de meilleures prévisions, nous pourrions mieux nous préparer et éviter beaucoup de dommages.
D’où le potentiel si important de ce nouveau détecteur, qui pourra nous épargner de l’argent et des désagréments. Mais avant tout, ce système pourrait contribuer à sauver des vies.
Je devrais préciser que l’ASC n’est pas le seul partenaire fédéral qui contribue à faire de ce projet une réalité. Le projet est réalisé en collaboration avec des ministères de tous les ordres de gouvernement ainsi que des scientifiques de toutes les universités canadiennes, et reçoit notamment un financement du CRSNG pour la recherche sur les changements climatiques et l’atmosphère.
Dans le cadre de leur contribution, ces scientifiques mettront cette technologie à l’essai dans l’Arctique et sur des aéronefs le printemps prochain et analyseront les données en préparation pour de futures missions impliquant un satellite météorologique.
Ce projet est un excellent exemple des types d’investissements dans l’innovation et la commercialisation que notre gouvernement effectue pour appuyer les technologies de pointe.
Grâce aux technologies spatiales, l’impossible d’il y a 20 ans est devenu une réalité de tous les jours.
Notre gouvernement effectue des investissements comme celui-ci parce que nous voulons que le Canada soit à l’avant-garde des progrès et de l’innovation dans le domaine spatial.
Les progrès humains dans l’espace n’auraient pas été possibles sans la créativité et le travail acharné des experts.
Notre gouvernement est résolu à stimuler l’innovation et à placer le Canada au premier plan de la recherche de pointe et du développement des technologies spatiales.
Dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, notre appui contribuera à relever le niveau d’expertise et la compétitivité du secteur de l’espace dans des domaines bien établis comme la télédétection. Et il optimisera l’utilisation des données sur l’observation de la Terre pour améliorer notre compréhension de la planète.
Mais, au bout du compte, nous voulons que l’industrie canadienne de l’espace mette en évidence des problèmes que d’autres n’ont pu percevoir et trouve des solutions novatrices.
Nous pourrons tous en bénéficier.
Je tiens à remercier tout particulièrement le président et directeur général de l’Institut, Jean-Yves Roy, de m’avoir invité à m’adresser à vous aujourd’hui. Je vous félicite de votre succès et de la vision prometteuse que vous avez donnée à votre entreprise.
Je vous souhaite toute la réussite que vous méritez.
Merci.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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