Des résultats sans surprise chez Bombardier
Les résultats financiers de Bombardier ne contenaient aucune surprise. Le profit net de 9 cents par action est conforme aux attentes de 21 analystes sondés par l’agence Reuter.
Les résultats financiers de Bombardier 2e trimestre 2013 |
||
En millions $ sauf données par action |
||
2013 Â |
2012 Â |
|
Revenus Dont Bombardier Aéronautique Bombardier Transport |
4Â 430 Â 2Â 255 2 175 |
4Â 097 Â 2 265 1 832 |
Bénéfice net ajusté |
158 |
167 |
Bénéfice net ajusté par action |
0,09 |
0,09 |
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Par ailleurs, rien de nouveau n’est ressorti au cours de la conférence téléphonique d’aujourd’hui au sujet du premier vol du FTV1, le premier avion d’essais de la CSeries. Rien non plus sur les conséquences financières du report de ce premier vol. Selon Pierre Beaudoin, président de Bombardier, ce report sera trop court pour se traduire par des coûts additionnels. Au sujet de la date d’entrée en service du premier avion régulier, monsieur Beaudoin s’est contenté de dire qu’elle devrait survenir 12 mois après le premier vol.
Un analyste a interrogé le président de Bombardier sur la pertinence qu’il y aurait à lancer un avion de 150 places, un CS500, puisque la demande semble plus importante et plus immédiate pour les avions de cette taille plutôt que pour de plus petits avions. M. Beaudoin affirme que les CS 100 et CS 300 sont deux excellents produits et qu’ils occupent un créneau commercial où il n’y a pas de concurrence; inutile de chercher mieux. Il précise que la demande pour ce type d’avion est importante et que Bombardier n’est pas seul à le dire. Selon les prévisions de ses concurrents Airbus et Boeing, les transporteurs aériens auront besoin de 6900 avions de ce type d’ici 20 ans. Les acheteurs potentiels des avions de la CSeries demandent un avion de ligne plus petit, mais dont le coût d’opération par siège est voisin de celui des gros appareils. Or, selon M. Beaudoin, les Airbus A-319 et Boeing 737-700 ne peuvent pas concurrencer le coût par siège des avions de la CSeries.
Enfin, M. Beaudoin s’est montré optimiste quant à l’avenir de la gamme des avions régionaux à réaction, les CRJ, même si leur vente est presqu’au point mort. La dernière transaction s’est conclue avec Arik Air du Nigéria, qui s’est engagé à acheter 3 CRJ 1000 lors du récent salon du Bourget. Monsieur Beaudoin affirme que plusieurs campagnes de vente sont en cours et qu’il est très optimiste quant au succès des CRJ. Monsieur Beaudoin affirme que Bombardier va s’assurer de demeurer compétitif face à la concurrence des nouveaux Embraer E2 dans ce créneau, prévue pour 2020. Quand un journaliste a insisté en lui demandant si cela signifiait que Bombardier investira des montants appréciables pour moderniser la famille des CRJ, Monsieur Beaudoin a simplement répété son intention de demeurer compétitif dans ce secteur, sans plus de précisions.
Â
Livraisons et commandes d’avions |
||
Avions livrés et commandes nettes depuis le 1er janvier 2013 |
||
2013 |
2012 |
|
Avions d’affaires livrés Avions d’affaires commandés |
84 Â 74 Â |
75 Â 174 Â |
Avions commerciaux livrés Avions commerciaux commandés |
25 Â 36 Â |
22 Â 40 Â |
Avions amphibies livrés |
1 Â |
2 Â |
Le carnet de commandes total, pour la division aéronautique s’élevait, au 30 juin 2013, à 33 400 millions, comparativement à 32 900 millions au 31 décembre 2012.
Source :
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
Commentaires