BOUCHERVILLE – Lors du Symposium sur le marché canadien de la défense et de la sécurité qui s’est tenu le mercredi 21 octobre 2015, à Boucherville, en banlieue sud de Montréal, Mike Greenley, vice-président et directeur général, CAE Canada, s’exprima à notre demande sur l’impact sur CAE de la promesse du Premier ministre canadien élu, Justin Trudeau, de ne pas équiper le pays du chasseur de cinquième génération, le Lockheed Martin F-35 Lightning II.
Durant le Salon du Bourget 2013, CAE et Lockheed Martin signèrent un protocole d’entente ou MOU faisant de CAE le ‘preferred provider of in-country F-35 training support, training system integration, operations and maintenance’. Par cette entente, CAE devenait le fournisseur préféré pour la formation des équipages en vol et au sol des F-35 canadiens en cas de sélection de ces derniers pour le remplacement des McDonnell Douglas CF-18 Hornet.
‘If Canada chose the F-35, CAE will be the preferred provider for training’ rappela Mike Greenley. Du même coup, il affirma que CAE est toujours en attente et qu’aucun travail n’a été entrepris. En cas de sélection du F-35 par le Canada, bien des modalités restent à déterminer telle que l’origine des simulateurs car le rappelle monsieur Greenley ‘It is a very complicated airplane’.
Néanmoins, il réitère qu’il faudra quelqu’un pour mettre sur pieds le programme de formation des équipages canadiens, le livrer, opérer le système de formation puis l’entretenir et le mettre à jour. De toute évidence, ce rôle sera celui de CAE aux dires de monsieur Greenley.
Bien que cette entente entre Lockheed Martin et CAE ne couvre que le Canada, en cas d’appel d’offres hors du Canada, l’entreprise de Saint-Laurent pourra soumissionner.
Pour l’instant, CAE reste dans une position de ‘Wait and see’ comme le souligne monsieur Greenley
Il semble que les deux secteurs où le Québec pourrait le mieux tirer avantage d’une éventuelle sélection par l’Aviation royale canadienne du F-35 restent la formation des équipages ainsi que la maintenance et le soutien logistique des aéronefs durant leur vie opérationnelle qui pourraient atteindre 42 années.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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