Bombardier vend une centaine de Q400 en Russie Mais à certaines conditions par Daniel Bordeleau.

À l’occasion du salon international de l’aviation qui se tient présentement à Moscou, Bombardier aéronautique a annoncé ce matin une vente conditionnelle de 100 avions Q400 à une filiale de la compagnie Rostekhnologii (Rostec) qui appartient au gouvernement de la Fédération de Russie. Le premier volet de cette vente est constitué d’une lettre d’intention portant sur l’acquisition de 50 appareils. Le second volet, qui pourrait mener à la vente d’un deuxième lot de 50 avions, est constitué d’une lettre d’entente portant sur le développement du marché de l’aviation commerciale en Russie.

 

Le premier lot de 50 avions sera acheté par la compagnie Avia Capital Services, une filiale de Rostec. Parallèlement à la signature de la lettre d’intention portant sur ce premier groupe d’avions, la compagnie Illyushin Finance C. (IFC) a signé une lettre d’intention portant sur l’acquisition d’un second lot de 50 appareils. La valeur théorique de ces deux ententes, en se basant sur le prix officiel, est de 3,39 milliards de dollars américains.

 

 

 

La mise en œuvre de ces deux volets est toutefois conditionnelle à la création en Russie d’une co-entreprise qui procéderait à l’assemblage final des Q400. Le communiqué diffusé par Bombardier précise que « Bombardier et Rostec valideront la possibilité d’établir une chaîne d’assemblage final d’avions Q400 NextGen en Russie » et que « Si des ententes définitives sont conclues, une chaîne d’assemblage final d’avions Q400 NextGen en Russie produirait des avions pour des clients russes et serait complémentaire aux activités de production d’avions Q400 NextGen existantes de Bombardier à Toronto » (Les soulignés sont de nous).

 

 

 

Au cours des six premiers mois de l’année, Bombardier a livré 14 avions Q400 et le carnet de commande en contient encore 36 à fabriquer. Selon un communiqué émis ce matin, le syndicat qui représente les travailleurs de l’usine de Toronto s’inquiète de la situation et l’entente russe ne contient rien pour le rassurer.

 

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