Les Chiffres
Au cours du troisième trimestre de son année financière, Bombardier s surpassé les prévisions des analystes en réalisant un profit net avant les postes extraordinaires de 222 millions de dollars américains ou 12 cents par action. Les analystes interrogés par l’agence de nouvelles Thomson Reuter prévoyaient 9 cents seulement. Les postes extraordinaires, qui sont constitués des frais de restructuration de Bombardier aéronautique et de Bombardier transport, s’élèvent à 120 millions de dollars pour le trimestre et ramènent ce profit net à 74 millions de dollar ou 3 cents par action, comparativement à 8 cents l’an dernier.
Les revenus ont augmentés à 4,9 milliards de dollars américains, comparativement à 4,1 milliards l’an dernier. Les deux divisions ont améliorées leurs résultats. Bombardier aéronautique a enregistré des revenus de 2,572 milliards comparativement à 1,999 milliards l’an dernier et les revenus de Bombardier Transport ont atteint 2,334 milliards, comparativement à 2,059 milliards l’an dernier.
Bombardier aéronautique a livré 71 avions au cours du trimestre comparativement à seulement 45 l’an dernier. La division a livré 45 avions d’affaires, soit 9 de plus que l’an dernier, ainsi que 26 avions commerciaux, soit 17 de plus que l’an dernier. Au cours des 9 premiers mois de l’année 189 avions ont été livrés, comparativement à 155 l’an dernier. Les nouvelles commandes nettes sont également en progression et elles se chiffrent à 76 avions pour le trimestre et 215 pour les neuf premiers mois de l’année. L’an dernier, Bombardier aéronautique avait reçu 26 nouvelles commandes nettes au cours du troisième trimestre et 136 pour les neuf premiers mois de l’année. La valeur du carnet de commandes de Bombardier aéronautique se chiffre à 37,9 milliards de dollars américains et celui de Bombardier Transport à 34,5 milliards.
L’utilisation des flux de trésorerie disponibles pour le trimestre a ralenti à 368 millions comparativement à 522 millions au cours de la même période l’an dernier. Au 30 septembre, Bombardier avait accès à des sources de financement à court terme de 3,3 milliards.
Ces bonnes nouvelles n’ont pas semblées satisfaire les investisseurs puisque l’action de catégorie B a terminé la séance à 3,81 $, en baisse de 6 cents, à la Bourse de Toronto. Plusieurs analystes affirment attendre de voir si le CSeries entrera en service à la date prévu avant de revoir leur cible de prix pour l’action de Bombardier.
La conférence téléphonique
À chaque trimestre, la conférence téléphonique avec les journalistes et les analystes est une occasion de faire le point avec Pierre Beaudoin et Pierre Alary
Sur les programmes de restructuration en cours, Pierre Beaudoin affirme que la plupart des 2000 personnes qui devaient quitter l’entreprise l’ont déjà fait. Du côté de Bombardier transport, l’élimination des 900 postes annoncés en juillet derniers se poursuit. Pierre Beaudoin prévoit que ces programmes permettront d’économiser 200 millions $ chez Bombardier Aéronautique et 68 millions chez Bombardier Transport.
Peu de nouvelles du côté du CSeries. Pierre Beaudoin continue de se dire confiant que l’entrée en service de l’avion se fera au cours de la deuxième moitié de 2015. L’embauche de nouveaux employés pour lancer la fabrication du nouvel avion et les commandes de pièces aux sous-traitants ne débuteront pas avant la seconde moitié de 2015.
Peu de nouveau sur l’avenir du Lear 85 et Bombardier ne dévoile aucune date cible pour sa certification. Pierre Beaudoin affirme que «On doit gérer nos priorités parmi nos programmes de vols [d’essais] parce qu’il y en a plusieurs en même temps. On croit beaucoup à la catégorie du Lear 85 et la preuve, c’est que l’avion était au NBAA à Orlando. L’avion de tests a effectué 60 vols [qui totalisent] plus d’une centaine d’heures, donc on progresse et c’est un avion qui, selon nous, va connaître un bon succès […] et c’est juste une question de temps et d’investissement pour finir le programme.» Par ailleurs, Pierre Beaudoin affirme n’avoir aucun projet pour un Lear 80 qui serait fabriqué entièrement en aluminium.
En ce qui concerne le projet d’installation d’une ligne d’assemblage en Russie, Pierre Beaudoin affirme qu’il est mis de côté pour l’instant, mais que des discutions se poursuivent avec Rostec puisque la Russie demeure un marché très intéressant.
En réponse à une question, Monsieur Beaudoin a expliqué que son entreprise était intervenue pour demander au gouvernement québécois de rétablir le crédit d’impôt en recherche et développement à son niveau antérieur. Il s’est également inquiété pour les fournisseurs de Bombardier qui doivent investir en R&D dans le cadre des leurs contrats d’approvisionnement.
Après des études en science politique à l’Université du Québec à Montréal et à l’Institut d’études politiques de Paris, Daniel Bordeleau a entamé une carrière de journaliste qui s’étale sur plus de 35 ans. Il a travaillé principalement pour la Société Radio-Canada où il est d
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