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MONTRÉAL – Nombre de mots : 348 – Temps de lecture : 2 minutes.
Dans un article paru dans le Journal de Montréal du 11 juillet dernier, nous apprenions que le premier ministre du Québec, le Libéral Philippe Couillard, n’était pas heureux que l’évènement tenu la veille aux installations d’Airbus à l’aéroport de Toulouse-Blagnac (TLS) et auquel j’ai eu l’honneur d’assister et durant lequel fut dévoilée la nouvelle appellation du C Series, s’était déroulé en anglais.
Le dévoilement de la nouvelle identité des CS100 et CS300 devenus A220-100 et A220-300 donna lieu à une conférence de presse de près d’une heure suivie d’une cérémonie sur le tarmac, aux côtés du premier C Series, portant la livrée blanche et bleue de l’avionneur franco-germano-espagnol. Tous les membres de la haute direction d’Airbus, à l’exception de son pdg, Tom Enders ainsi que de celle de la Société en commandite Avions C Series (SCACS) y étaient.
Eh bien, il va falloir que le Premier ministre du Québec s’y fasse bien qu’il faille donner au crédit d’Airbus que tous ses communiqués de presse sont systématiquement publiés dans les trois langues des pays membres du consortium, soit le français, l’allemand et l’espagnol et dans la langue internationale de communication sur terre, l’anglais.
Monsieur Couillard doit comprendre deux choses :
Premièrement, le propriétaire majoritaire de la gamme de biréactés monocouloirs de 100 à 130 places connue sous le nom de C Series est maintenant Airbus et non plus Bombardier, ni le gouvernement du Québec.
Deuxièmement, sur les plus de cent journalistes réunis par le nouveau propriétaire de la C Series au Centre de livraison d’Airbus, plus de 90% d’entre eux, ne maitrisaient certainement pas le français.
Le gouvernement du Québec aurait dû faire inscrire dans la charte de la Société en commandite Avions CSeries(SCACS), l’obligation que la communication du C Series, une fois dans le giron d’Airbus, se fasse aussi en français. Surtout qu’au prix qu’il a été cédé, pour ne pas dire ‘donné’, à l’avionneur franco-germano-espagnol, ce dernier n’aurait peut-être pas rechigné à acquiescer à la demande.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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