L’analyste Benoit Poirier de Valeurs mobilières Desjardins maintient que le CSeries entrera en service vers fin du deuxième semestre de 2015. La prévision de monsieur Poirier repose sur plusieurs facteurs qu’il a expliqués dans une note aux investisseurs diffusée le 18 novembre dernier.
Monsieur Poirier rappelle d’abord que les FTVI et FTV3 ont repris leurs vols d’essais les 6 et 14 novembre respectivement. Le 13 novembre dernier, les 4 avions d’essais avaient enregistré un total de 486 heures de vol, soit en moyenne 36 heures par mois par avion depuis le 7 septembre dernier. C’est presque le double des 20 heures par mois qui avaient été enregistré avant l’incident du 29 mai dernier. À ce rythme, l’analyste estime que les CS100 auront accumulé les 2400 heures de vols requises au cours du mois d’octobre 2015. C’est un mois plus tard que sa précédente estimation.
Plusieurs facteurs sont jugés encourageants par M. Poirier. Il y a tout d’abord l’intérêt manifesté par United Airlines pour le CS100, une nouvelle rapportée par l’agence de nouvelles Bloomberg le 5 novembre dernier. Il y a également le FTV3, dont les logiciels de vol ont fait l’objet d’une importante mise à jour. Les nouveaux logiciels seraient très proches des versions définitives, ce qui réduit l’importance de ce facteur de risque. Ensuite, trois des quatre avions d’essais sont maintenant basés à Wichita où les conditions climatiques sont plus clémentes qu’à Montréal qui conservera uniquement le FTV2. L’hiver ne devrait donc pas retarder la progression des vols d’essais. Également, les essais structurels seraient complétés à 90 % selon Rob Dewar, vice-président et directeur général du CSeries. Ces tests devraient être complétés d’ici la fin de l’année. Un autre facteur positif serait que le FTV5, qui comportera un intérieur complet, devrait entamer son programme d’essais à la mi-décembre, même si le premier vol pourrait être retardé au début de janvier. Une partie des essais de cet avion portent sur l’aménagement intérieur et ceux-ci peuvent être effectués au sol. Pour toutes ces raisons, Benoit Poirier maintient son prix cible de 6,25 $ d’ici 12 mois pour l’action de catégorie B de Bombardier.
Cet optimisme n’est toutefois pas partagé par tous les analystes. Lors du Sommet de l’aérospatiale canadienne qui se déroulait cette semaine à Ottawa, les analystes Ron Epstein, de la Bank of America-Merrill Lynch, et Kevin Michaels de ICF International ont affirmés douter que le CS100 puisse entrer en service avant 2016. Il prévoit au contraire un délai qui pourrait s’avérer coûteux pour Bombardier. Kevin Michaels prévoit néanmoins  que 50 appareils par année pourraient être construits à compter de 2016.
Daphné Savard occupe le poste d’administratrice du site ou webmestre ainsi que celui de responsable des relations avec les annonceurs et les lecteurs.
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