HAI Heli Expo 2014 par Philippe Cauchi.
Sous un soleil radieux et une température moyenne de 20C s’est tenu du 25 au 27 février 2014 à l’Anaheim Convention Center à Anaheim en banlieue de Los Angeles, Heli Expo 2014, le plus grand salon de l’hélicoptère au monde.
Heli Expo est organisé par l’Helicopter Association International (HAI) d’Alexandria en Virginie qui compte 3500 membres dans 70 pays volant plus de 5000 hélicoptères accumulant annuellement environ 2,5 millions d’heures de vol.
L’édition 2014 d’Heli Expo attira finalement un peu plus de 20000 visiteurs, 714 exposants sur presque un million de pieds carrés dont 650 000 dans le hall d’exposition. Cette année, 63 hélicoptères furent exposés 42 d’entre eux du Robinson R-22 à l’Airbus Helicopters AS-332 Super Puma, arrivèrent d’eux-mêmes, le vendredi et le samedi précèdent l’ouverture du Salon. 14 furent convoyés par camions ainsi que sept maquettes en taille réelle. De plus, 850 personnes furent inscrites aux divers cours de perfection donnés par l’HAI.
Honeywell dévoila par voie de communiqué de presse ses seizièmes prévisions annuelles de livraisons d’hélicoptères civils pour les cinq prochaines années réalisées auprès de 1000 flight departments opérant plus de 2800 hélicoptères à turbine et 280 hélicoptères à piston.
Entre 2014 et 2018, les prévisionnistes du motoriste américain anticipent la livraison d’entre 4800 et 5500 hélicoptères à turbine, une hausse considérable par rapport à leurs chiffres de l’an dernier qui tablaient sur seulement 4400. Le marché des biturbines de moyen gabarit sera responsable de la croissance avec l’entrée en service de nouveaux modèles tels les SuperMidSize AgustaWestland AW189 et Bell 525 Relentless.
Un millier d’hélicoptères devrait être produit manuellement pour chaque des cinq prochaines années, une forte augmentation par rapport au creux qui suivit la crise financière de 2008 alors que seulement 750 unités trouvèrent preneur en 2010.
Les États-Unis et le Canada absorberont 26% de la production, l’Amérique latine 24%, l’Europe 23%, l’Asie-Océanie 19% et l’Afrique et le Moyen-Orient 9%.
Les hélicoptères légers monoturbines comme le Robinson R66, Bell 407 et Airbus Helicopters EC130/AS350 constitueront le plus gros segment en terme d’unités avec 41% des unités livrées.
Pour leur part, les biturbines moyens comme les AW139 et AW169, Bell 412, EC145 et Sikorsky S-76D s’accapareront de 33% du marché.
Les hélicoptères biturbines légers tels les Bell 429, EC135 et AW109 prendront 26% du total.
Les hélicoptères lourds multiturbines verront leur part légèrement régresser en dépit du boom du secteur du pétrole et du gaz friand d’EC225 et de S-92 simplement parce que les plus gros opérateurs du secteur ne font pas partie de l’échantillon.
Les hélicoptères du secteur du pétrole et du gaz sont les plus sollicités avec plus de 720 heures par jour suivis de ceux des corps policiers avec 400.
Les parts de marché se répartissent de la façon suivante sur les marchés civils et militaires de l’hélicoptère :
Marché militaire en 2013803 unités | |
Russian Helicopters | 24% |
Sikorsky | 20% |
Boeing | 16% |
Airbus Helicopters | 11% |
Bell Helicopter | 6% |
AgustaWestland | 5% |
Avicopter | 5% |
NH Industries | 5% |
BellBoeing | 4% |
Autres | 4% |
Marché civil et parapublic(plus de1,3 tonne)
en 2013 799 unités |
|
Airbus Helicopters | 46% |
Bell Helicopter | 21% |
AgustaWestland | 19% |
Russian Helicopters | 6% |
Sikorsky | 6% |
Autres | 2% |
L’HAI par la voix de son président Matt Zuccaro, lança la campagne de sécurité ‘Land & Live’ afin de prévenir un type d’accidents, la plupart du temps, évitable. Celle-ci préconise l’utilisation de l’atterrissage de précaution en cas de bris mécanique et ce, avant que la situation en devienne une d’urgence. L’atterrissage de précaution doit s’intégrer dans la culture des pilotes et des entreprises et dans ce but un site a été créé à cette fin : http://LandAndLive.rotor.org.
Airbus Helicopters encore récemment Eurocopter et anciennement Aérospatiale présenta la version améliorée du EC225 Super Puma, cloué au sol pendant neuf mois après deux accidents en Mer du nord en 2012 : l’EC225e. Cette nouvelle version du plus grand membre de la famille de l’hélicoptériste européen vise le marché ‘offshore Deep Water’. Propulsé par deux Turbomeca Malika 2B, il peut transporter dix passagers sur une distante de 300NM, une augmentation de 25NM, par l’ajout d’un réservoir supplémentaire de carburant de 470 litres. L’EC225e offrira aussi une avionique améliorée et ultérieurement un système d’approche pour mieux affronter le Sikorsky S-92. L’AS332C1e, une version ‘utility’ du Super Puma destiné aux environnements ‘High/Hot’ fut aussi dévoilée.
Contrairement aux attentes, peu fut dévoilé sur le 5 à 6 tonnes qui se veut le successeur du Dauphin, le X4. Guillaume Fleury révéla que ce dernier sera offert en motorisation Pratt & Whitney Canada et Turbomeca, respectivement le PW210 et l’Arrano 1A. La cellule d’essais statique au sol (Ground Test Vehicle) a déjà permis de tester les commandes de vol et l’intégration de l’avionique tandis que le système à cinq pales a déjà volé plus de 150 heures sur un EC155 d’essai. Le prototype du fuselage ‘tout composite’ sera livré ultérieurement cette année.
Le X4 viendra se placer dans la gamme Airbus Helicopters entre l’EC145 T2 et le EC175.
Quant à la question portant sur le suffixe des hélicoptères d’Airbus Helicopters, le président du groupe, Guillaume Fleury, révéla que rien n’avait été décidé. EC correspond aux hélicoptères lancés sous Eurocopter et AS sous l’Aérospatiale.
Monsieur Fleury qui reconnut que le constructeur européen trop occupé à développer de nouveaux produits avait négligé le service client, promit que ce dernier deviendrait une priorité.
Airbus Helicopters enregistra des ventes de 8,33 milliards de dollars américains en 2013 et livra 497 hélicoptères dont 145 aux États-Unis lui assurant une part de 50% du marché civil américain. 55% du chiffre d’affaires furent générés par le secteur militaire et 45% par le civil, 72% des ventes se réalisèrent à l’exportation.
211 EC120/Écureuil/Fennec/EC130 furent livrés (258 en 2012), 61 EC135 (63), 61 EC145 (81), 17 Dauphin/Panther/EC155 (11), 5 EC175 (19), 33 Super Puma/CougarEC225/EC725 (37) ET 34 NH90 (0).
Une maquette de l’EC175 côtoyait un EC135 T2, EC130 T2, et d’un AS332 C1e au stand Airbus Helicopters.
Mike Maurer, président de Sikorsky Aircraft de Stratford au Connecticut, livra le traditionnel ‘The State of Sikorsky’, un clin d’oeil au ‘State of the Union’ du président des États-Unis.
Ainsi en 2013, les ventes de Sikorsky reculèrent de 8% pour atteindre 6,3 milliards de dollars, un repli dû aux réductions de dépenses d’acquisition et d’entretien du Pentagon. Néanmoins, le carnet de commande a atteint un sommet avec 15 milliards dont deux milliards attribué au secteur civil. Ce dernier est stimulé, entre autres, par le marché chinois friand d’hélicoptères moyens et lourds pour le secteur pétrolier ‘offshore’. Le S-76D, version la plus récente du S-76 vendus a plus de 800 exemplaires depuis 1977, est enfin entré en service en janvier 2014.
Dans le secteur militaire, 2014 connaitra le vol inaugural de l’hélicoptère de transport lourd destiné à l’US Marine Corps, le CH-53K Super Stallion et du démonstrateur S-97 Raider dérivé du X2 qui servirait de prototype à l’offre du constructeur aux besoins de l’US Army en matière d’hélicoptères de reconnaissance armés.
Sur la question des hélicoptères maritimes commandés par les Forces armées canadiennes CH-148 Cyclone, monsieur Maurer se montra rassurant, affirmant qu’ils commenceront à remplacer les CH-124 Sea King cinquantenaires en 2015.
Bien que Sikorsky ailliée avec Lockheed Martin soit seul en lice pour la fourniture d’hélicoptères de recherche et de sauvetage armée de l’US Air Force, aucun contrat n’a été signé pour l’acquisition des 112 CRH-60, une version modifiée de l’UH-60M Black Hawk qui remplaceront la flotte des vieux HH-60G datant des années 1980.
A plus long terme, en coopération, cette fois-ci, avec Boeing, Sikorsky vise un marché de plus de 4000 appareils d’une valeur de 80 milliards de dollars : le remplacement des UH-60 Black Hawk et des AH-64 Apache de l’US Army. Pour ce faire, un démonstrateur, le SB-1 Defiant, est en cours de développement pour un premier vol en 2017.
L’italienne AgustaWestland dévoila, au prix d’un spectacle son et lumière accompagné de deux couples de danseurs, une version équipée d’un train d’atterrissage à patins à la place d’un à roues, de son biturbine léger AW109, le Trekker. Il s’agit là de la cinquième déclinaison du AW109 lancé dans les années 1970. Le Trekker reprendra le fuselage du GrandNew et affichera une masse totale au décollage de 7000 livres. Propulsé par une turbine PW207C, il sera équipé d’une suite avionique Garmin 1000 et sera construit aux installations d’AgustaWestland à Philadelphie. Sa certification est attendue pour 2014 pour une entrée en service au début 2015.
En plus de trente ans de présence à Philadelphie, le constructeur italien a assemblé plus de 300 AW139 et AW119 dont 70 en 2013. Pour leur part, les AW109 Power et GrandNew y sont aménagés au gout et aux besoins des clients.
Le convertible civil AW609 effectua son premier vol de démonstration civil en effectuant un vol de 25 minutes du stade d’Anaheim vers la haute mer de money ! la Californie à la vitesse de maximale de 220 nœuds. Sa certification, plusieurs fois reportée est espérée en 2017. Un troisième prototype est en cours d’assemblage finale en Italie tandis qu’un quatrième suit équipé d’une nouvelle suite avionique.
L’immense stand du constructeur italien abritait la gamme au grand complet : AW139, AW149, AW189, AW109 Trekker et SW-4 construit en Pologne chez PZL-Swidnik acquis en 2010.
Daniele Romiti, président d’AgustaWestland, par son programme ‘Think Customer’ veut remédier aux lacunes du soutien client en plaçant ce dernier au centre de l’attention du constructeur. Il rappela la montée fulgurante de son entreprise en dix ans qui n’occupait que 12% d’un marché civil s’élevant à 2,4 milliards de dollars contre 28% d’un marché de 5,53 milliards. Cette croissance annuelle composée de 20% place AgustaWestland presque à parité avec Airbus Helicopters.
Pour les neufs premiers mois de 2013, les revenus d’AgustaWestland sont restés stables pour s’établir à 3,012 Euros ou 4,146 milliards de dollars américains.
En 2013, le constructeur occuperait le premier rang dans le marché civil et parapublic avec des ventes de $1,539 milliards de dollars (28%) contre 1,509 pour Eurocopter (27%), 1,254 pour Sikorsky (23%) et, pour Bell, 876 millions (16%).
En grande pompe, Bell Helicopter Textron de Fort Worth au Texas, dévoila le SLS ou Short Light Single annoncé au Salon du Bourget en juin dernier. Ce fut Jim Garrison, président de la société, qui leva le rideau sur trois maquettes grandeur nature du SLS rebaptisé Model 505 JetRanger X : une version ‘utility’, une autre en version ‘VIP’ et une dernière en version police avec le phare de recherche et la tourelle FLIR. Ce dernier-né de Bell avec un prix de détail environnant le million de dollars vise le marché du Robinson R66 (au prix de base de $839000) mais surtout celui du remplacement des Bell 206 JetRanger dont 4000 volent encore et certains ont atteint les quarante ans. Le 505 offre une cabine plate de 60 pieds cubes, une vitesse de croisière de 125 nœuds, un rayon d’action de 360 miles et une charge utile de 1500 livres.
Ce monoturbine de cinq places sera propulsé par une Turbomeca Arrius 2R, une première pour Bell de laisser monter à bord d’un de ses appareils, une turbine française.
Construit dans une toute nouvelle unité de production en Louisiane, le Ranger 505 devrait prendre son envol et obtenir sa certification en 2014.
Sur le stand du constructeur texan, en plus des trois maquettes du 505, une maquette du 525 Relentless, cette année en livrée ‘offshore’ et un Model 429 étaient exposés.
Pour la 20ième année consécutive, le magazine Professional Pilot classe Bell au premier rang au chapitre du service suite au sondage annuel effectué auprès des utilisateurs.
En 2013, Bell Helicopter Textron généra des ventes de 4,5 milliards de dollars.
Coté militaire, furent livrés 41 V-22, 25 H-1 et 12 CH-58 et coté civil, 213 contre 188 en 2012.
L’hélicoptériste texan livra le premier V-22 à l’escadron présidentiel (HMX) basé à Quantico Marine Corps Base près de Washington le 2 mai 2013 et lança le convertible V-280 Valor dans le cadre de l’US Army Technology Investment Agreement for Joint Multi-Role Technology Demonstrator dont le premier vol est prévu pour 2017. Israël aurait déposé auprès du Congress son intention d’acquérir six V-22 Osprey tandis que le parlement japonais aurait budgété l’achat de dix-sept exemplaires.
Lynn Tilton, la flamboyante présidente de MD Helicopters de Mesa en Arizona révéla le développement d’un nouvel hélicoptère de reconnaissance qui fera usage d’un système de propulsion hybride, de composites légers par l’usage de la fabrication additive et le système de rotor de queue NOTAR. Une maquette devrait être présentée au prochain salon Heli Expo bien que son entrée en service prendra encore plusieurs années.
Le MG530G dont la certification est prévue au second trimestre 2014 pour une entrée en service au trimestre suivant, fut présentée bien qu’il sera suivi d’une version plus puissante, le MD540A, dès 2015. Le MG530G au prix unitaire d’entre 4 et 5 millions de dollars vole à 130 nœuds en croisière jusqu’à 16000 pieds d’altitude pour une masse maximale au décollage de 3750 livres.
MD Helicopters devrait livrer une cinquantaine d’hélicoptères en 2014 principalement à des clients militaires en Amérique latine et au Moyen-Orient.
Kurt Robinson, président de Robinson Helicopter de Torrance en Californie, fondée par son père en 1973, s’attarda sur les difficultés rencontrées à répétition par son monoturbine léger R66 auprès des autorités de certification européennes. Ainsi, l’EASA retarde depuis quatre ans, l’entrée de l’appareil dans la Communauté européenne dont le 500ième exemplaire sera bientôt livré. En 2013, le R-66 obtient sa certification au Canada tandis qu’en Ukraine et en Chine, elle serait imminente.
En 2013, Robinson Helicopters a livré 42 R-22, 289 R-44 et 192 R-66 dont 77% à l’exportation. La production hebdomadaire est actuellement d’un R-22, 5 R-44 et de 2 à 3 R-66. La priorité du constructeur est à la certification des flotteurs et du crochet d’élingage sur le R-66. La suite avionique Garmin 500H devrait être bientôt disponible sur les R-44 et R-66. Robinson Helicopter livrera bientôt son 11000ième hélicoptère. Robinson Helicopter ajouta 28 centres autorisés de service pour atteindre 461.
Deux ans après avoir présenté une maquette grandeur nature de son monoturbine léger, la suisse Marenco exposa le premier prototype du Skye SH09. A l’étape des tests au sol, il devrait effectuer son vol inaugural en avril prochain.
En fait, le seul vrai nouveau modèle dévoilé, bien que sous forme de maquette, au Salon fut le TH-180 d’Enstrom de Menominee au Michigan, propriété de la chinoise Chongquing Helicopter Investment depuis la fin 2012. Ce biplace à piston propulsé par un Lycoming HIO-390 de 210 chevaux est une version raccourcie du 280FX Shark et est le premier nouveau produit de l’hélicoptériste depuis le monoturbine 480 développé dans les années 1980.
Le TH-180 vise principalement le marché des écoles de pilotage inquiètes du désintérêt de Sikorsky pour sa gamme d’hélicoptères légers, les S-300 et S-333 et se tournent alors vers les produits Robinson. La direction d’Enstrom vise des coûts d’opération directs de $175 l’heure pour son dernier né dont le premier vol devrait survenir au second trimestre 2014 et la certification en 2015. Son prix de base sera de 365000 dollars américains révéla le nouveau président de la société, Tracy Biegler.
Enstrom devrait livrer une quarantaine d’hélicoptères en 2014, une hausse de quatorze unités par rapport à 2013. L’an dernier, 70000 pieds carrés furent ajoutés aux installations du Michigan au coût de huit millions de dollars.
Kaman de Broomfield au Connecticut annonça être sur le point de reprendre la production du K-Max après un arrêt de onze ans de la production de cette grue volante monoplace de la classe des 2,7 tonnes. Une vingtaine de demandes ont été déposées auprès du constructeur principalement de la part d’acteurs du secteur de la lutte aux feux de forêts. Propulsé par une turbine Honeywell T-53, le K-Max est apprécié notamment pour ses deux rotors centraux et l’absence de rotor de queue qui permet que 100% de la puissance soit utilisée à la portance. De 1999 à 2003, 38 K-Max furent construits.
Le petit constructeur d’Aix-en Provence, Hélicoptères Guimbal, du nom de son fondateur Bruno Guimbal, profita du Salon pour livrer son premier hélicoptère, un Cabri G2, aux États-Unis. Son client est Precision Aviation Training, une école de pilotage de Newberg en Oregon fondée en 1983 à la recherche de remplaçants pour sa flotte vieillissante constituée des S-300C et S-300CBi construits par Hughes, Scwheizer et Sikorsky.
Propulsé par le même moteur à piston Lycoming que celui du R-22, le Cabri G2 entra en service en Europe en 2009 suite à sa certification par l’EASA sous le Chapitre 27 en 2007 et sous le Chapitre 21 en 2008. Sa certification FAA est attendue dans les prochains mois. Environ 64 Cabri G2 ont été livrés dans dix-huit pays de la Suède à la Nouvelle-Zélande dont plusieurs écoles de pilotage parmi ses trente-cinq clients. La flotte des Cabri G2 compte 30000 heures de vol dont 3000 pour un d’entre eux. L’hélicoptère au prix unitaire de 400000 dollars est fort d’un carnet de commandes de plus de cent unités
Coté motoriste, Turbomeca de Bordes dans les Pyrénées-Atlantiques et spécialiste de la petite et moyenne turbine de Safran, annonça une nouvelle version du Malika, la Malika 2B qui propulsera l’EC225e. Sa certification est attendue pour le quatrième trimestre 2015. L’Arrano, sa nouvelle turbine de 1100 chevaux qui propulsera le X4 d’Airbus Helicopters, a, pour sa part, réalisé ses premiers tours au banc.
Quand à l’Arrius 2R d’une puissance de 450 à 550 chevaux et équipé de FADEC qui équipera le Bell Model 505 JetRanger X, sa certification est attendue pour .
Coté simulation, Thales présenta pour la première fois sa suite avionique destinée aux hélicoptères civils : l’Avionics 2020 visant un accès plus aisé à l’information ainsi qu’une charge de travail allégée.
Elle est dérivée comme sa version pour voilure fixe dévoilée au dernier Salon du Bourget de l’Ocidis, rendue public en 2011.
Rotorsim, créé en 2003 et appartenant à parts égales à CAE et à AgustaWestland, annonçait l’acquisition de deux simulateurs d’hélicoptères de série CAE 3000 de niveau D. Le premier simulateur de vol AW169 de série CAE 3000 au monde sera installé au centre de formation Rotorsim de l’académie de formation A. Marchetti d’AgustaWestland à Sesto Calende, en Italie pour une entrée en service à la mi-2015. Le second sera un simulateur AW189 de série CAE 3000, conçu spécialement pour le soutien à la formation des opérations de recherche et sauvetage. En service à la mi-2015, il sera installé dans un centre de formation à Aberdeen en Écosse et sera utilisé en soutien à Bristow Helicopters et aux autres exploitants de la région de la mer du Nord.
Les deux simulateurs seront équipés des logiciels de bord et d’avionique certifiés par AgustaWestland combinés aux technologies principales de simulation de CAE, soit : le système de mouvement électrique à six degrés de liberté CAE True et la plateforme vibrante hautement performante qui permet de reproduire les sensations de vibration essentielles aux pilotes d’hélicoptères; un système visuel CAE Medallion-6000 de haute?fidélité; et un écran dôme à projection directe assurant un champ de vision allant jusqu’à 210 degrés et 80 degrés.
Coté avionique, SafeFlight de White Plains, New York présenta la version digitale de son détecteur de ligne électrique pour hélicoptères. Le ‘Digital Powerline Detection System’ (DPDS) détecte les lignes 60Hz, la norme aux Etats-Unis et de 50Hz, dans le reste du monde. D’un poids d’une livre, ce système avertit par un signal sonore et visuel, le pilote de la présence d’une ligne active de 22000 volts à plus d’un mile. Le DPDS s’est certifié par la FAA pour le SA-341 Gazelle, Bell 206 et bientôt pour le Bell 429, par l’EASA pour l’AS350, AS355 et BK117 et par la CASA pour les EC145, BK117, Bell 206 et Augusta 139. Le DPDS est compatible avec des NVG.
Au prix de $12313 annoncé par Greg Hilewitz, directeur des ventes gouvernementales et militaires, ce système se compare favorablement aux cutters tout aussi coûteux si non plus mais surtout bien plus lourd soit entre 15 et 35 livres.
La société continue entretemps les tests en soufflerie de son détecteur de conditions givrantes aux installations du Centre Nationale de recherche du Canada a Ottawa.
Esterline CMC Électronique (CMC) annonça que les versions les plus récentes de son système de gestion de vol (FMS) CMA-9000 et de son récepteur de système d’atterrissage par système de localisation GPS CMA-5024 ont été homologués en tant que solution de navigation à bord de l’hélicoptère de taille moyenne de nouvelle génération d’Airbus Helicopters EC175 qui entrera en service à la mi-2014. Le CMA-9000 assure la gestion de vol et la navigation multicapteur à toutes les phases de vol, la gestion radio ainsi que plusieurs fonctions spécialisées qui permettent de réduire la charge de travail du pilote lors d’applications essentielles à la mission telles que des opérations de SAR et en mer. Le CMA-9000 exploite les modes de navigation civil et militaire en conformité avec les normes les plus récentes en ce qui a trait aux approches de la qualité de navigation requise (RNP) et du système de renforcement satellitaire (SBAS). De plus, sa compatibilité aux lunettes de vision nocturne (NVG) permet aux exploitants de services policiers, de recherche et de sauvetage et de services médicaux d’urgence d’effectuer des opérations de nuit.
Le président de l’AHS International, Mike Hirschberg rappela que Montréal accueillera du 20 au 22 mai prochain au Palais des Congrès l’AHS International 70th Annual Forum and Technology Display. Association professionnelle technique regroupant plus de 6500 membres dans 40 pays, l’AHS International fait depuis 70 ans la promotion de la technologie de la voilure tournante et de son application aux quatre coins du monde.
En terminant, il faut souligner que la journaliste responsable des projets spéciaux et ancienne rédactrice en chef du magazine Vertical s’est vu décernée par l’Helicopter Association International (HAI) lors du banquet tenu le soir du 26 février, le ‘2014 Excellence in Communication Award’. Détentrice d’une licence de pilote d’hélicoptères commerciale et qualifiée sur de nombreux modèles, madame Head est une FAA Gold Seal Instructor.
Somme toute, l’édition 2014 d’Heli Expo, refléta la bonne forme du secteur civil du monde de l’hélicoptère tiré par le boom des activités pétrolières et gazières qui exige des machines de plus grand gabarit et aux capacités accrues aussi bien en terme de sécurité et de rayon d’action mais aussi de confort. Néanmoins, le secteur militaire qui représente les trois quarts du marché en terme de valeur devra faire preuve d’imagination face à des budgets militaires nationaux en berne. Les marchés de l’export et l’innovation technologique aideront à traverser ce cycle bas.
En 2015, Heli Expo se tiendra du 3 au 5 mars à l’Orange County Convention Center d’Orlando en Floride.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
Commentaires