MONTRÉAL – Nombre de mots : 367 – Temps de lecture : 2 minutes.  Il est surprenant de voir comment d’un côté, les élus, syndicalistes, commentateurs et journalistes du Québec nous ont rabattu les oreilles pendant des mois avec la poursuite de l’avionneur américain Boeing contre le ‘fleuron’ national, Bombardier et son C Series et, de l’autre, comment sur les questions des faramineuses hausses de rémunération de la haute direction de Bombardier et des propos d’un membre du gouvernement Trudeau qui ont mené à l’annulation de seize Bell 412EPI assemblés à Mirabel, au Québec, les mêmes élus, syndicalistes, commentateurs et journalistes se sont vite tus. D’ailleurs, la Vice-première ministre et Ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, qui même si elle souhaitait des ventes de la part de Bell Helicopter a, sans équivoque, donné raison à Ottawa par ses mots ‘On ne peut qu’être d’accord avec la décision du gouvernement fédéral’.
Une telle attitude n’est pas nouvelle.
Qui se souvient au Québec des mises à pieds massives de Bombardier qui ont marqué le début du règne d’Alain Bellemare, ni les faramineuses hausses de rémunération de la haute direction de Bombardier, y compris celle de Pierre Beaudoin pour occuper simplement la présidence du conseil d’administration de l’entreprise québécoise. La question fut vite éludée par la presse, l’Assemblée nationale et même la population.
Personne non plus ne s’est étendu sur le don à l’avionneur européen Airbus du programme C Series financé en bonne partie par le contribuable québécois. Il en est de même de l’empressement d’Airbus et de Bombardier afin d’établir dans l’état antisyndical et à bas salaires de l’Alabama, de la seconde chaîne de montage du C Series qui empêchera toute hausse de production à Mirabel et de ses nécessaires embauches.
Il n’a fallu que quelques jours pour que plus une âme ne souligne l’intervention du gouvernement fédéral du Libéral de Justin Trudeau qui a coûté le contrat passé par le gouvernement des Philippines auprès de la société d’état fédérale Corporation Commerciale Canadienne (CCC) d’au moins 233 millions de dollars américains portant sur l’acquisition de seize Bell 412 EPI assemblés à Mirabel, au Québec, et propulsés par des PT6 Twin Pac d’origine canadienne.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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