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Le troisième ‘Symposium sur le marché canadien de la défense et de la sécurité’ s’est tenu le lundi 23 octobre 2017 à l’Hôtel Mortagne, à Boucherville, en banlieue sud de Montréal, organisé par Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) en partenariat avec Aéro Montréal et Sous-Traitance Industrielle Québec (STIQ), le spécialiste en maillage industriel, sous le thème ‘Les capacités industrielles du Québec’. L’industrie de la défense et de la sécurité est un secteur clé de l’économie québécoise et canadienne en termes d’innovation, d’exportation et de création d’emplois
L’événement qui fut un succès d‘assistance avec 500 inscrits visait à  :
Le conférencier invité lors du dîner, Simon Jacques, président d’Airbus Defense and Space Canada, présenta la chaîne de valeur d’Airbus au Canada et les partenariats en place en matière de recherche et développement, en plus de dévoiler comment faire affaire avec Airbus. Monsieur Jacques a souligné que sa présence au Symposium visait justement à ‘parler aux fournisseurs pour leur expliquer comment travailler avec Airbus dans le futur, principalement pour la partie défense et aérospatiale’.
L’ancien officier et diplômé du Collège militaire royal de Kingston rappela qu’Airbus Defense and Space Canada avait remporté en janvier dernier avec son biturboprulsé C-295T, le contrat du ‘Projet de remplacement d’aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe’ (ARSVF-FWSAR Fixed-Wing Search and Rescue Aircraft Replacement Project) pour le remplacement des CC-115 Caribou et CC-130H Hercules de l’Aviation royale canadienne, contrat pour lequel l’avionneur européen s’est associé à plusieurs fournisseurs canadiens, dont CAE et Pratt & Whitney. Il s’agit là d’une entente portant sur 16 aéronefs d’une valeur de 2,4 milliards de dollars, en plus de 2,3 milliards en entretien et service après-vente pour 20 ans. Le premier de ces appareils doit être livré à la fin de 2019. Le premier contrat d’envergure d’Airbus Military au Canada.
Juste après le diner, lors d’une mêlée de presse, la question du remplacement des McDonnell Douglas F-18 Hornet fut évoquée par un journaliste. Simon Jacques en appela au gouvernement fédéral de présenter un appel d’offres ‘ouvert et équitable’ pour le remplacement de ses chasseurs acquis entre 1982 et 1988. Il dévoila alors qu’Airbus proposerai son Eurofighter ‘un très bon avion…si l’appel d’offres sort avec des critères qui sont justes pour tout le monde’.
Construit par le consortium anglo-italien- hispano-germanique Eurofighter GmbH réunisssant Leionardo, Airbus et BAE Systems, l’Eurofighter, un biréacté de 23 tonnes a effectué son vol inaugural le 27 mars 1994 alors que sa mise en service se réalisa le 4 aout 2004.
Choisi par les forces aériennes du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Espagne, de l’Autriche, du Kuwait, d’Oman et de l’Arabie Saoudite, il a été commandé à 599 exemplaires.
L’événement s’ouvrit avec un discours de madame Suzanne Benoit, pdg d’Aéro Montréal et de Richard Blanchet, pdg du STIQ.
La pdg d’Aéro Montréal dévoila l’importance du secteur dont la ‘contribution directe et indirecte de 9,5 milliards de dollars sur le PIB canadien, dont 2,3 milliards de dollars au Québec seulement’. Elle souligna que ‘le secteur de la défense présente des possibilités d’affaires très importantes pour les PME de l’aérospatiale’. Madame Benoît ne manqua pas de rappeler qu’afin d’accompagner et encourager les entreprises du secteur à investir dans ce segment de marché, le gouvernement du Québec avait mandaté Aéro Montréal, STIQ et Québec International pour développer le portail SécuritéDéfenseQuébec. À ses dires, il s’agit d’un outil permettant de répertorier les capacités industrielles des entreprises québécoises en matière de défense et sécurité et ayant pour objectif d’optimiser davantage l’efficacité et les retombées tangibles du développement d’affaires des entreprises de la défense et sécurité en offrant aux entreprises des informations concrètes et actualisées sur les opportunités d’affaires de ce secteur en croissance.
Monsieur Blanchet reconnut que le Symposium et le portail sont des moyens privilégiés pour mettre en valeur l’expertise des entreprises québécoises dans le secteur de la défense et de la sécurité, en plus d’informer tous les acteurs de ce secteur des possibilités d’affaires reliées aux projets d’acquisitions majeurs de la part de la Défense nationale et de la Garde côtière canadienne.
Ensuite, Jean R. Rioux, secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale, Harjit Singh Sajjan, prononça le discours d’ouverture qui porta aussi sur la nouvelle politique de défense du Canada dévoilée en mai dernier.
Un panel sur la nouvelle politique de la défense canadienne animé par Hélène V. Gagnon, vice-présidente Affaires publiques et communications mondiales, CAE, fut tenu réunissant entre autres Christyn Cianfarani, présidente de l’Association des industries canadiennes de défense et de sécurité (AICDS-CADSI).
Suivi une présentation sur la cartographie des capacités industrielles et technologiques du Québec.
Très intéressant fut le panel sur les futurs projets d’acquisition du Ministère de la défense nationale où furent présentés par la voix de quatre officiers supérieurs et d’un fonctionnaire, les besoins du Canada en matière d’équipements destiné à l’Armée canadienne, l’Aviation royale canadienne, la Marine royale canadienne, de la Garde-côte canadienne et à la Force Cybernétique.
Ensuite Martin Aubé, du MESI et Charbel Khoury, chargé de projet, Defense et Sécurité à Aéro Montréal, lancèrent officiellement le portail SécuritéDéfenseQuébec, sdquebec.ca , un outil web qui permet de répertorier les capacités industrielles des entreprises québécoises en matière de défense et sécurité. SDQuébec a pour objectif d’optimiser l’efficacité et les retombées tangibles de leur développement d’affaires et aussi des donneurs d’ordres locaux et étrangers, en leur offrant des informations concrètes et actualisées sur les opportunités en lien avec les retombées industrielles et technologiques. Il se veut être un guichet unique auquel les entreprises pourront se connecter.
En après-midi, se sont tenus, en parallèle, une série d’ateliers pourtant sur:
La cybersecurité
La maintenance et réparations
Comment maximiser le RSI pour le donneur d’ordres dans les projets de défense
Seaspan
Le Conseil national de recherches du Canada.
L’absence de panelistes et même de représentants de l’avionneur américain Boeing fut évidente.
Liste des donneurs d’ordre du secteur aéronautique
 Le gouvernement du Canada y fut représenté par:
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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