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Au Cosmodôme de Laval, en immédiate banlieue nord de Montréal, fut signée en ce lundi, début d’après-midi, un partenariat entre Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Québec, et le Cosmodôme de Laval, seule institution muséale entièrement dédiée à la diffusion des sciences élargies de l’espace.
L’objectif de ce partenariat est de sensibiliser les quelque 70 000 jeunes qui fréquentent chaque année le Cosmodôme, aux carrières en aérospatiale.
Par cette entente, le Cosmodôme de Laval deviendra le lieu du déploiement des deux initiatives de communications auprès des jeunes mises sur pieds par Aéro Montréal : ‘Passion naissante’ et ‘Passion pour l’aviation’ d’Aéro Montréal qui ont pour but d’outiller les intervenants du milieu académique, tels que les professeurs et les conseillers en orientation afin d’intéresser les jeunes des niveaux primaire et secondaire aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM) et à l’aérospatiale.
À cette occasion se retrouvèrent pour signer l’entente, madame Suzanne Benoit, pdg d’Aéro Montréal, Jean-Michel Comtois, vice-président, L3Com MAS, membre du C.A. d’Aéro Montréal et président du C.A. du Cosmodôme de Laval, Marc Demers, maire de Laval et Françine Charbonneau, ministre de la Famille, ministre responsable des Aînés, ministre responsable de la Lutte contre l’intimidation du Québec et ministre responsable de la région de Laval ainsi que Marc DeBlois, directeur général du Cosmodôme de Laval.
Comme le soulignera monsieur Comtois, cette annonce le touche particulièrement lui qui œuvre à Aéro Montréal et au Cosmodôme. Il rappela que le but commun d’Aéro Montréal et du Cosmodôme dans toutes ses activités est de promouvoir l’astronautique et d’intéresser les jeunes aux métiers qui en découlent. Il ajouta ‘Nous avons un grand défi à Aéro Montréal dans les prochaines dix années, il va falloir pratiquement renouveler notre main d’œuvre, recruter et former plus de 30 000 personnes’. Pointant l’influence des parents sur le choix de carrière de leurs enfants, monsieur Comtois y trouva là , la raison d’associer le Cosmodôme à Aéro Montréal. Ainsi les moniteurs du Cosmodôme prendront les deux excellents programmes que sont ‘Passion naissante’ et ‘Passion pour l’aviation’ afin de déclencher auprès des enfants cette étincelle pour développer un intérêt pour l’aérospatial qui débouchera vers une carrière dans ce secteur. Monsieur Comtois conclut en se disant ‘passionné par cette annonce’.
Prenant ensuite la parole, Suzanne Benoît s’est dit très heureuse de voir tous ces jeunes réunis au Cosmodôme en cette journée ici aujourd’hui, afin de susciter en eux la passion, d’encourager la curiosité et de développer des vocations. Pour elle, il s’agit là ‘du terreau qui permettra à notre industrie de demeurer aussi performante grâce à une relève.
La pdg d’Aéro Montréal ne se montra nullement inquiète par la motivation des jeunes car ces derniers, selon elle, aussi bien au primaire qu’au secondaire se montrant très intéressés par les vocations scientifiques et technologiques.
Avant d’aborder la question de la relève, madame Benoît rappela les atouts de Montréal :
-Les programmes ‘Passion naissante’ et ‘Passion pour l’aviation’ développés pour les élèves avec des partenaires de son organisme ;
-La présence au Québec d’écoles publiques spécialisées pour former la relève que sont l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA )et l’École des métiers de l’aérospatial de Montréal (ÉMAM) où y est concentrée la formation technique ;
-Sept universités offrant des diplômes en génie aérospatial ; et,
-L’AéroPortail qui informe sur l’industrie aérospatiale et affiche des centaines d’emplois.
Sans aucune hésitation, madame Benoît reconnut que l’industrie aérospatiale du Québec a grandement besoin de consolider son bassin de main d’œuvre et que cela commence au plus jeune âge surtout dans un contexte où les perspectives d’emplois sont positives. ‘30 000 postes à combler d’ici dix ans ce qui est énorme sachant que nous avons 40 000 emplois dans notre secteur’ affirma la pdg.
Pour elle, le mot clef est sans contredit ‘mobilisation’ car il existe actuellement un besoin impératif de mobiliser et d’intéresser les jeunes qui pour pour réussir dans l’aérospatial doivent s’intéresser aux sciences, à la technologie, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM).
Selon madame Benoît, il faut donner une bonne image de l’industrie aérospatiale auprès du grand public mais aussi des jeunes et de leurs parents car souvent ces derniers vont aider leurs enfants à orienter leurs études. Elle ajouta que cela est encore plus important dans un contexte où souvent, la presse renvoie une image défavorable de l’industrie aérospatiale.
Confiante dans la capacité de l’ensemble de l’industrie de la faire aimer des jeunes, madame Benoît lança ‘Il faut dire aux parents qu’il y a des emplois, très bien rémunérés, stimulants dans l’aérospatiale, un secteur d’avenir…
Madame Benoit a salué le lancement par le gouvernement du Québec en avril 2016 de la ‘Stratégie de l’aérospatiale québécoise 2016-2026’. Mais elle ajouta qu’afin de maintenir l’avantage technologique de l’industrie aérospatiale du Québec qu’’il va falloir jouer sur les talents STIM pour Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques’. Pour cela, elle souhaite une mobilisation nationale afin que le gouvernement du Québec s’engage dans une politique nationale de l’éducation dans le but de favoriser les filières scientifiques. Dans ce objectif, une journée aéronautique aura lieu très bientôt à Québec pour rencontrer les élus et marteler ce message.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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