MONTRÉAL – Mardi matin, Aéroports de Montréal avait convoqué la presse à découvrir en avant première les toutes nouvelles améliorations et agrandissements apportés du secteur international de l’aéroport Montréal – Trudeau.
Une visite des lieux a permis de constater l’impression d’espace, de luminosité, du bon goût des aménagements et le choix de l’offre en matière de restauration et de magasinage.
Monsieur James C. Cherry, pdg d’Aéroports de Montréal inaugura ces nouvelles installations dédiées principalement au trafic international qui ‘se distinguent par leur caractère nettement innovateur’.
Au coût de 350 millions de dollars, ses travaux d’améliorations et d’agrandissements permettront d’accroître significativement la capacité du secteur international et de bonifier l’expérience-client.
Les nouvelles installations comprennent essentiellement l’agrandissement de la jetée internationale, incluant les nouvelles portes d’embarquement 62 à 68, ainsi qu’une nouvelle aire commerciale entre les portes existantes 52 et 53.
Fait notable comme le souligna monsieur Cherry, ces travaux ont été entièrement financés par Aéroports de Montréal sans apport de fond public et réalisés ‘on time, on budget’ et en fait avec une avance de quatre mois.
Le pdg d’Aéroports de Montréal justifia ces investissements par les prévisions de croissance du trafic passager à l’aéroport Montréal-Trudeau particulièrement à l’international.
D’ailleurs, depuis 2003, à Montréal-Trudeau le trafic passager a cru de façon soutenue au rythme annuel d’environ 4,6 % en moyenne et de 6,1 % pour les vols internationaux et même de 6,7% en 2015.
Rappelons que l’an dernier, Aéroports de Montréal a franchi le cap des 15 millions de passagers dont le secteur international représente 38,2% du total. Sur 130 destinations offertes à Montréal – Trudeau, 78 sont internationales.
Suite à l’agrandissement du secteur international, huit portes d’embarquement capables d’accueillir des gros portes tels les Boeing 777 et 787 et Airbus A380, sont ajoutées, soit les portes 62 à 68, dont six portes-contact et une porte double pour des embarquements à distance à l’aide de transbordeurs et d’autobus. L’ajout de ces portes-contact vont grandement réduire le recours aux transbordeurs et autobus pour l’embarquement aux avions, chose trop courante jusqu’alors.
Le bâtiment dont la superficie du niveau principal s’élève à 8 600 mètres carrés, l’équivalent de 4 à 5 patinoires de hockey, comporte un total de cinq niveaux, dont trois niveaux techniques au-dessous et un au-dessus, pour les corridors de retour et le salon VIP. Deux stationnements éloignés ont été ajoutés pour des embarquements par transbordeurs ou autobus.
Le développement durable n’a pas été oublié car le bâtiment est en cours de certification LEED. Les fenêtres sont en outre dotées de stores motorisés et intelligents pour réduire les besoins en chauffage et climatisation de l’ordre de 10%, l’éclairage est principalement à DEL (LED), les planchers sont majoritairement en terrazzo, un matériau durable, facile d’entretien et coulé sur place tandis que les robinets sont à faible débit afin d’économiser l’eau potable.
Actuellement, l’aéroport Montréal – Trudeau consomme moins d’électricité qu’il y a quinze ans en dépit du doublement de la surface des installations.
Même si le secteur des portes 62 à 68 se distingue extérieurement par son modernisme et sa très grande surface vitrée, les innovations les plus flagrantes se situent au niveau de l’aménagement intérieur représentatif de Montréal et du Québec grâce au travail d’architectes, de designers et de créatifs.
Cela s’exprime par les travaux d’art suivants :
La Nuée de verre, au plafond, une installation lumineuse tout à fait originale créée par Atomic 3, qui évoque une envolée mais également les vitraux de Montréal;
Les œuvres murales de grandes dimensions, créations de deux artistes montréalais de réputation internationale, Manon de Pauw et Alain  Paiement;
Les vitrines muséales consacrées aux quatre grands musées montréalais que sont le Musée des Beaux-Arts, le Musée McCord, Pointe-à - Callière et le Musée d’art contemporain;
Enfin, l’aire de jeux, création du bédéiste Tristan Demers.
Environ 1% du coût total soit approximativement 3,5 millions de dollars ont été dévolus aux œuvres d’art.
L’art n’empêche pas d’ailleurs le pratique par la présence du WiFi gratuit et de 1000 fauteuils équipés de prises électriques et USB.
Mais de nos jours, l’expérience Aéroports ne peut se passer du volet restauration. Dans ce but et afin de donner une saveur typiquement montréalaise, se trouvent entre les portes 52 et 53, une succursale de l’Auberge Saint-Gabriel, le Burger Queue de Cheval, le bar à vin Le Grand Comptoir, le resto-bar Avenue des Canadiens, Montreal Bagel & Deli et même un food truck. ‘It is so Montréal’ souligna monsieur Cherry ajoutant que ‘We want people to come here and sense in this airport that they are still in Montréal’. Il y a dix ans, le restaurant le plus fréquenté était Burger King alors que cela n’est plus le cas, la micro brasserie originaire de Québec, Archibald, lui ayant ravi la palme confia le pdg d’ADM.
Coté magasin, la boutique hors-taxes The Loop a été agrandie tandis que des marques prestigieuses ont fait leur entrée dont Victoria Secret et Hatley qui rejoignent Lolë, Délices de l’érable et Balnéa.
Pour aider le développement du volet international de Montréal – Trudeau, les correspondances entre, d’une part, les vols domestiques et transfrontaliers et, d’autre part, les vols internationaux ont été grandement facilitées au fil des années assure monsieur Cherry. Un passager sur cinq est un passager en correspondance à l’aéroport montréalais.
Le premier vol en partance de nouveau secteur international aura lieu jeudi le 12 mai avec départ du vol Air Transat TS498 à destination de Paris-Charles-De-Gaulle (CDG).
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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