MONTRÉAL – Lundi dernier, le 11 janvier 2016 à 14h00 devaient être déposées les propositions dans le cadre du programme d’acquisition ‘Projet de remplacement d’aéronefs de recherche et sauvetage à voilure fixe’ (ARSVF) ou ‘Fixed-Wing Search and Rescue Aircraft Replacement Project’ (FWSAR) de l’Aviation royale canadienne.
Les aéronefs choisis replaceront une flotte d’aéronefs en service depuis plus de cinquante ans composée de six De Havilland CC-115 Buffalo basés à Comox, en Colombie Britannique, et quatorze Lockheed CC-130H Hercules basés à Winnipeg, au Manitoba (5), Trenton, en Ontario (5) et Greenwood, en Nouvelle Écosse (4).
Bien que l’identité des trois candidats ne soit pas été encore révélée, il s’agit de toute évidence des :
Biturbipropulsé Airbus Military C-295W
Biturbopropulsé Alenia C-27J SpartaN
Biréacté Embraer KC-390.
Nous nous souviendrons que deux autres constructeurs avaient à un moment ou à un autre montré un intérêt pour ce contrat de plus de 3 milliards de dollars en incluant le soutien technique durant vingt ans:
Lockheed Martin avec son quadri turbopropulsé C-130J Hercules dont 17 exemplaires sont déjà en service au sein de l’Aviation royale canadienne;
Bell/Boeing avec son biturbopropulsé convertible V-22 Osprey qui aurait marqué une révolution dans la recherche et le sauvetage au Canada en effectuant les tâches aussi bien d’hélicoptères que de turbopropulsés.
L’Hercules, un avion de transport tactique de plus gros gabarit que les C-295W et C-27J, propulsé par quatre moteurs au lieu de deux comme ses deux concurrents, aurait certainement affiché des coûts d’acquisition et d’opérations directes plus élevés en dépit des économies d’échelle qui aurait pu engendrer de par sa présence déjà au sein de la flotte de l’Aviation royale canadienne (pièces de rechange, entretien et formation).
Quant à l’Osprey, en dépit des nombreux avantages exposés par l’équipe de Bell/Boeing, il y a quelques années, en briefing de presse à Ottawa, il représentait un trop grand saut en avant pour les Forces armées canadiennes.
Aux dires des gens de Boeing, le convertible américain présentait une révolution dans le domaine de la recherche et du sauvetage car les opérations de recherche réalisées par un avion et celles de sauvetage par un hélicoptère auraient été prises en charge par le convertible lors de la même mission.
Généralement, la recherche de l’épave et de ses occupants est réalisée par un avion d’où est parachutée une équipe de sauveteurs et de paramédics dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère qui les ramena en lieux surs.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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