MIRABEL – En conférence de presse, en ce vendredi matin aux installations de Mirabel situées en banlieue nord de Montréal de l’avionneur Bombardier, Marc Garneau, nouveau ministre fédéral des transports depuis le 4 novembre suite aux élections du 19 octobre dernier qui a porté au pouvoir le Libéral Justin Trudeau. Député de Notre-Dame-de-Grâce – Westmount depuis 2008, ancien officier de la Marine canadienne, premier astronaute canadien et ancien président de l’Agence spatiale canadienne (ASC), monsieur Garneau réïtéra la position de son gouvernement concernant l’agrandissement de l’aéroport Billy-Bishop de Toronto, connu précédemment sous le nom de Toronto Island Airport (YTZ).
Le 12 novembre dernier, le ministre, par le biais de son compte Twitter, confirmait l’engagement électoral de son gouvernement de ne pas réouvrir l’entente tripartite prise entre le gouvernement fédéral, la Ville de Toronto et Ports Toronto qui aurait permis l’allongement des pistes et l’octroi de l’autorisation d’atterrissage des jets à l’aéroport Billy-Bishop, sis sur une île à un jet de pierre du centre-ville de la Ville Reine.
Porter Airlines, principal utilisateur de cet aéroport avec une flotte de bi turbopropulsés Bombardier Q400 misait sur la renégociation de l’entente pour y introduire le bi réacté CSeries et ouvrir, à partir de 2016, de nouvelles lignes transcontinentales à destination entre autres de Las Vegas, Miami et Vancouver, directement du centre des affaires de Toronto.
Dans ce but, le 10 avril 2013, le PDG de Porter, Robert J. Deluce, avait annoncé la commande ferme de 12 CS100 accompagnée de 18 autres en option, une transaction conditionnelle à l’octroi de leur accès aux pistes de l’aéroport Billy-Bishop. Il s’agissait là d’une commande se chiffrant à 870 millions de dollars canadiens et à 2,08 milliards avec l’exercice de toutes les options. Le transporteur de Toronto reste à date, le seul client canadien du CSeries.
Devant l’opposition d’une majorité des riverains immédiats au rallongement des pistes de l’aéroport Billy-Bishop, le Parti Libéral du Canada avait fait de l’opposition au changement de statut de l’aérodrome, une promesse électorale.
En mêlée de presse, suite à la conférence de presse annonçant la certification du CS100 par Transport Canada, Marc Garneau se montra ferme ‘C’est un engagement que nous avons pris, nous ne rouvrirons pas l’accord tripartite’.
À quelques pieds de lui, entouré de journalistes, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations du Québec et député de Verdun, Jacques Daoust affirma qu’il ferait pression sur Ottawa : ‘On va faire des représentations. C’est la position actuelle, on aura l’occasion d’en rediscuter’
Interviewé sur l’avenir de la commande de Porter Airlines, Alain Bellemare, pdg de Bombardier, également présent à l’annonce de la certification, renvoya les journalistes aux responsables du transporteur.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
Pour être précis , l’ordre était de 12 Porter conditionnelle et l’option sur un autre 18. Aucune partie de l’ordre était ferme .