MONTRÉAL – Au siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), au cœur de Montréal s’est ouvert sous les auspices de son président du Conseil, le Docteur Olumuyiwa Benard Aliu, en ce lundi à 9h30, le tout premier World Aviation Forum de l’OACI qui réunit pour l’occasion plus de 800 officiels de gouvernements et d’organisations internationales. Ministre canadien des transports et député de Westmount –Ville-Marie, Marc Garneau y fit une courte apparition au tout début, en fait, sa toute première depuis sa nomination suite à la victoire du Parti Libéral du Canada aux élections du 19 octobre dernier.
Ce Forum qui se déroulera les 23, 24 et 25 novembre, sera l’occasion de la tenue de tables rondes et d’ateliers qui porteront, entre autres, sur le développement durable du transport aérien et la croissance du tourisme.
Dans un discours de moins de quinze minutes, le Dr. Aliu dressa un tableau du transport aérien. Il rappela que d’ici quinze ans le trafic aérien mondial doublera alors qu’il s’effectuera tous les jours plus de 200 000 vols transportant annuellement six milliards de passagers en 2030 et que cette croissance ne devrait pas se traduire par plus d’accidents, de congestions et de retards.
Actuellement la moitié des touristes se déplacent en avion ainsi 34% du commerce mondial en valeur. L’aviation emploie 58 millions de personnes dans le monde et génère annuellement 2 400 milliards de dollars américains soit 3,4% du produit intérieur brut mondial.
Le Président du Conseil ajouta que les retombées économiques de l’aviation doivent être partagées par toutes les nations et tous le pays. De là , la raison de la création du programme ‘No Country Left Behind’ lancé à la fin de 2014 qui révéla les grandes différences dans la manière dont les divers pays mettent en place les ICAO Standards and Recommended Practices.
Le but ultime de ‘No Country Left Behind’ comme le souligna le Dr. Aliu, est ‘d’assurer à tout usager du transport aérien qu’il se déplace de Paris à Sydney ou de Beijing à Kinshasa ou de Riyad à Barcelone, un déplacement sûr, efficace et fiable’.
L’OACI, selon le Président de son Conseil, est là afin de fournir et coordonner l’assistance nécessaire aux états afin d’atteindre cet ultime but.
En mêlée de presse qui suivit la cérémonie d’ouverture du Forum, monsieur Olimuyiwa Bernard Aliu, reconnut que bien que le transport aérien reste sûr, certains pays devront corriger des failles dans leur sécurité aéroportuaire particulièrement au chapitre du personnel des aéroports.
Toujours selon lui, des lacunes persistent en dépit du fait que la plupart des pays membres de l’OACI respectent de hautes exigences en matière de sécurité. Comme il l’a prononcé lors de son allocution quelques minutes auparavant, des mécanismes seront mis en Å“uvre afin de permettre aux États membres en défaut de surmonter les défis.
Il demeure évident pour lui qu’avec une telle croissance du trafic aérien et afin d’assurer la sécurité des passagers, l’industrie doit mettre au point de nouveaux moyens techniques et former les employés de manière à gérer le trafic sans qu’il y ait plus d’accidents, de retards ou de congestions.
Quant à l’explosion de l’Airbus A321 du vol 9268 de Metrojet, le 31 octobre dernier, au-dessus du Sinaï, le Président du Conseil de l’OACI assura que son organisation appliquera les recommandations de l’enquête.
Selon la secrétaire générale de l’OACI, le Dr. Fang Liu, nommée en août pour trois ans, certains pays en développement ont besoin d’aide de manière à atteindre les exigences de sécurité dictées par l’OACI. Pour elle, ‘The foundation of aviation is safety and security. Without them, the traveler will not have the confidence to fly with us’.
Elle rappela que l’‘Aviation brings more to the world’ et qu’elle contribue au développement du tourisme, du commerce et des occasions d’affaires.
Pour la secrétaire générale, le transport aérien stimule le développement économique des pays mais aussi du monde dans sa globalité. Pour elle, ‘The fondamental of aviation is safety and security’ et le rôle de l’OACI est d’aider les pays à mettre en place les mesures de sécurité qui se traduiront par une plus grande prospérité au niveau mondial.
La campagne ‘No Country Left Behind’ vise à amener les pays qui en auront besoin, à obtenir à travers des organisations internationales ou des institutions financières et non pas les passagers, les moyens financiers permettant de mettre à niveau la sécurité de leur système de transport aérien.
Madame Liu conclut en rappelant une priorité de l’OACI : ‘We want countries to realize the economic value of the aviation’.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
Bonjour Philippe et Daniel. J’ai eu le plaisir d’animer (MC) ce Forum et ce fut un grand partage de perspectives et de pistes de solutions en vue de renforcer le système de transport aérien mondial. On s’en reparle ! À bientôt…Denis