Jamais les spéculations au sujet de l’avenir de Bombardier n’ont atteint une telle intensité. Le bal a été lancé par l’agence de nouvelles Reuter qui affirmait hier que le conseil d’administration de Bombardier examinera dans les jours qui viennent de nouveaux moyens de financer l’entreprise. Les analystes s’attendent à une ou plusieurs annonces le 29 octobre prochain, à l’occasion de la publication des résultats financiers du troisième trimestre. Selon les sources cité par Reuter, tout serait sur la table : http://www.reuters.com/article/2015/10/01/us-bombardier-m-a-idUSKCN0RU30P20151001?feedType=nl&feedName=innovationNews .
Déjà il est prévu que la division Bombardier Transport vendra de 20 à 30 pourcent de son capital action à la bourse de Francfort au cours du quatrième trimestre. Selon certains analystes, cette opération pourrait rapporter quelque deux milliards de dollars américains. Les rumeurs rapportées par l’agence Reuters affirment que les autres divisions, soit Bombardier Avions d’affaires, Bombardier Avions commerciaux et Bombardier Aérostructures et Services d’ingénierie, pourraient suivre le même chemin sous peu.
Rappelons qu’en février dernier, Bombardier a émis des actions subalternes de catégorie «B» d’une valeur de 1,1 milliards de dollars canadiens. La compagnie a également émis des obligations d’une valeur de 2,5 milliards américains. À court terme Bombardier n’a pas besoin de lever de nouveaux capitaux. Par contre, entre mars 2018 et avril 2019, la compagnie devra refinancer trois emprunts d’une valeur totale de deux milliards de dollars américains. Comme les affaires ne sont pas reluisantes, vaut mieux s’y prendre un peu plus tôt. Dans le cas d’une première émission d’action qui serait faite par une des divisions, le travail technique de préparation peut facilement demander près d’une année.
Selon Reuter, le rôle prépondérant de la famille Bombardier-Beaudoin serait également remis en question. Rappelons que lors de la dernière assemblée annuelle, la famille contrôlait 54 % des droits de vote grâce aux actions de catégorie «A» qu’elle détient, des actions qui comportent 10 droits de vote chacune. Info Aéro Québec a traité de cette question récemment : http://infoaeroquebec.net/un-plan-de-sauvetage-pour-bombardier/ ainsi que http://infoaeroquebec.net/bombardier-dans-la-tourmente/
Bombardier semble être rendu au pied du mur. Le 29 octobre, la compagnie a deux possibilités : La meilleure hypothèse serait l’annonce d’une importante vente de CSeries auprès d’un gros client, une centaine d’avions au moins, ce qui prouverait que cet investissement pourra être rentable à long terme. La seconde option est d’annoncer un plan «B» qui permettra de sauver les divisions rentables quitte à sacrifier la division problème qu’est Bombardier Avions commerciaux.
Après des études en science politique à l’Université du Québec à Montréal et à l’Institut d’études politiques de Paris, Daniel Bordeleau a entamé une carrière de journaliste qui s’étale sur plus de 35 ans. Il a travaillé principalement pour la Société Radio-Canada où il est d
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