MONTRÉAL, le 19 août 2015 /CNW Telbec/ – Projet Montréal a pris connaissance des données publiées aujourd’hui par le collectif citoyen Les Pollués de Montréal-Trudeau sur le bruit des avions. Les Pollués ont mesuré des niveaux sonores dépassant les 80 décibels audibles (dBA) et ont répertorié des centaines d’avions volant en pleine nuit. « Aéroports de Montréal doit améliorer ses pratiques de gestion des nuisances sonores et être plus transparent », affirme Émilie Thuillier, leader de Projet Montréal.
« Le problème de fond, c’est qu’Aéroports de Montréal mesure le bruit en faisant une moyenne sur une heure ou sur 24 heures. Or, ce qui dérange la santé et le sommeil de ceux et celles qui habitent à proximité des corridors aériens, c’est le bruit perceptible quand l’avion passe », ajoute Émilie Thuillier. La conseillère du district Ahuntsic demande à Aéroports de Montréal de revoir les façons de mesurer le bruit des avions pour mieux prendre en compte l’impact sur la santé de la population.
Plus de transparence demandée
Projet Montréal demande à Aéroports de Montréal de diffuser des données brutes en temps réel sur les niveaux sonores des quartiers sous les voies aériennes et de multiplier le nombre d’appareils de mesure, et ce afin d’être plus transparent. « Il est inacceptable que des citoyens soient obligés de mesurer eux-mêmes le bruit des avions parce que les données officielles ne sont pas disponibles. D’autres villes rendent ces données publiques, de même que les traces radar, comme l’aéroport d’Heathrow, à Londres », ajoute Sylvain Ouellet, conseiller du district François Perrault et porte-parole de Projet Montréal en matière de données ouvertes.
En 2014, Aéroports de Montréal a installé une station de mesure du bruit au centre Claude-Robillard durant 44 jours. La conseillère Emilie Thuillier a demandé à ce que ces données soient rendues publiques, sans succès.
S’inspirer des meilleures pratiques
Projet Montréal rappelle que des aéroports à travers le monde ont adopté des pratiques en matière de gestion des nuisances sonores dont Aéroports de Montréal pourrait s’inspirer. Par exemple, Vancouver a développé un plan de réduction des nuisances sonores; Londres a mis en place un moratoire strict pour empêcher les transporteurs d’atterrir la nuit; Genève a créé une surtaxe sur le bruit; Chicago a investi plusieurs dizaines de millions de dollars dans un programme d’isolation acoustique des résidences. « La Ville de Montréal peut et doit jouer un rôle. Les 40 millions de dollars en taxes foncières qu’Aéroports de Montréal lui verse annuellement pourraient financer des initiatives visant la réduction des nuisances sonores pour les résidents », conclut Émilie Thuillier.
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