MONTRÉAL – En ce vendredi 20 novembre sur le coup de midi 45, Jacques Daoust, ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, s’est exprimé devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain présents au Centre Sheraton dont à la table d’honneur, Alain Bellemare, PDG de Bombardier, sur le thème de ‘L’innovation, la clé de la prospérité’.
Le ministre en profita pour annoncer quatre mesures visant à stimuler davantage l’innovation au Québec au coût de 15 millions sur trois ans prévus dans le budget 2015-2016 :
Jacques Daoust souligna que ‘Le Québec s’est donné comme objectif de stimuler l’innovation, notamment auprès des PME’ afin de ‘propulser le Québec vers les plus hautes sphères de l’excellence en matière d’innovation’.
Il rappela avec plaisir une citation de Steve Jobs, fondateur d’Apple Computer : ‘L’innovation est ce qui distingue le leader du suiveur’.
Mais ce fut en scrum ou mêlée de presse dans l’atrium de l’hôtel que le sujet de Bombardier ressurgit.
À une première question, le ministre répliqua que ‘le Québec a sorti le CSeries du groupe Bombardier, créé une entité propre et mis 1,5 milliard de dollars américains pour les liquidités et si le gouvernement fédéral fait une contribution, je laisse Bombardier discuter’. Le Ministre expliqua alors que l’important avec la création de cette entité, était l’assurance d’avoir assez de liquidités pour mener le développement du CSeries à terme puis à la rentabilité.
Sur la question de la chute récente du cours de l’action de Bombardier qui clôtura jeudi à CDN$1,28 contre CDN$1,53 le 15 novembre 2015, monsieur Daoust rappela que les actionnaires sont libres de leur mouvement et que chacun avait sa stratégie d’investissement et ses propres besoins. Il fit remarquer qu’en dépit de la sortie de ce 30% du secteur ferroviaire, le cours de l’action de Bombardier s’était maintenu.
La question des crédits d‘impôt à la recherche et au développement à l’industrie aérospatiale fut mise de l’avant et Jacques Daoust rétorqua qu’il s’agissait là d’une décision du Ministère des finances. ‘Il faut bien comprendre’ rappela-t-il ‘que tous les ministères sont en demande et que le Ministre des finances doit réaliser un arbitrage’. Mon ministère peut émettre des recommandations mais la décision finale revient au Ministère des finances. Les crédits à la recherche sont bons a-t-il reconnu mais ‘notre geste est significatif’. L’an dernier, Bombardier tant par ses impôts que par ceux de ses employés ont rapporté au fisc québécois 531 millions de dollars. Quant au rétablissement éventuel du crédit d’impôt, il conclut à la blague, ‘je ne suis pas très objectif…..le Ministre des finances décidera’.
En réponse à une question sur la santé du segment Avion d’affaires de Bombardier suite au lancement cette semaine du Cessna Hemisphere, un concurrent direct du Challenger 650, Jacques Daoust assura qu’aucune discussion d’aide ne portait sur les autres secteurs aéronautiques de Bombardier.
Finalement, il conclut en rappelant que le Québec devait être solidaire de cette industrie qui se développe et ‘de ne pas abandonner un marathon au 40ième kilomètres.
En ce vendredi, le cours de l’action de Bombardier (BBD-B.TO) a reculé de 2 cents canadiens ou 1.56% pour se fixer à CDN$1.26.
Diplômé universitaire en histoire, journalisme et relations publiques, en 1993, Philippe Cauchi amorce une carrière de journalisme, analyste et consultant en aérospatiale. En 2013, il fonde avec Daniel Bordeleau, le site d’information aérospatial Info Aéro Québec.
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